Il n'a aucune idée grise
Aucune pensée noire
Aucune image blanche
Aucun rêve-espoir
Qu'il ne peut pas enlever
De sa tête de mort vivant
Pour les placer soigneusement
Sur la page de son quotidien.
Il connait bien le vocabulaire
Des images autistes
Des paroles muettes
Des pensées mortes
Des bruyants silences
Des « Au secours » du vide
Et des « A moi » de l'Absence.
Il regarde le jour
dès l'aube incandescente
Pour entendre nostalgique
L'agonie des Palmistes.
Il assiste au crépuscule vermeil
A l'exil des oiseaux sans ailes.
Mais il garde près de lui
L'amulette ancestrale
Des milles hauts chants insulaires.
Car, il vient de la terre
Il vient des cieux
Il porte le soleil dans ses souvenirs
Il embrasse les plaintes de l'étoile
Et, quand il est dans les mots hors de lui
Il voit le temps comme l'asile incolore
De toutes les douleurs humaines.
bibi 2007

HORS DE LUI
Débuté par bibi, mars 03 2007 05:14
7 réponses à ce sujet
#2
Posté 03 mars 2007 - 06:12
Il y a là quelque chose... Un je ne sais quoi d'épatant. Bravo!

#3
Posté 03 mars 2007 - 08:25
J'aime enormement...
Lancinant... avec un grand F... Ca se dit ca pour exprimer fascinant et lancinant en meme temps? Alors nous dirons que ton poeme est fancinant!
Au plaisir...
Lancinant... avec un grand F... Ca se dit ca pour exprimer fascinant et lancinant en meme temps? Alors nous dirons que ton poeme est fancinant!
Au plaisir...
#4
Posté 03 mars 2007 - 11:33
Subtil voyage initiatique vers l'étoile
parmi les chemins de larmes et de sel
bercé au coeur, par les chants des mondes...
#5
Posté 16 mars 2007 - 07:20
Ah !
#6
Posté 17 mars 2007 - 12:51
La trotte que ça vous fait !
#7
Posté 17 mars 2007 - 12:52
tous les Malheureux, tous ceux dont le dos brûle Sous le soleil féroce, et qui vont, et qui vont, Qui dans ce travail-là sentent crever leur front Chapeau bas, mes bourgeois !
#8
Posté 17 mars 2007 - 07:58
- Hébétés comme des yeux de vache, Nos yeux ne pleuraient plus ; nous allions, nous allions, Et quand nous avions mis le pays en sillons, Quand nous avions laissé dans cette terre noire Un peu de notre chair.