BELLE ECOSSE
La belle Ecossaise n’est British que du bout de ses grèves,
Sa riviera est french plutôt que grand bretonne.
Mais elle est de leur île, et comme fatiguée d’avoir tant bataillé,
Avec eux, résignée, elle a trouvé une côte, même si mal taillée…
Rois de France ont tout fait pour séparer la belle de gourmand voisin,
Mais comme Marie Stuart, s’y sont cassés les reins.
Les ont fâchés, brouillés, escarmouchés, saignés,
Mais le sang des Rosbifs sera chaud et vengé…
Après longue bataille, ôtée cotte de mailles
Et déchaussée la botte, ils ont mis à leur botte
Ecossaise rebelle, ils l’ont mise en tutelle.
Le chardon pique moins, mais n’en pense pas moins…
Il a longtemps subi l’affront que la couronne
Assoie son fessier dessus pierre de Scone,
Que dirait vieille reine si Ecosse enfonçait
Ses chardons si piquants dans ses chapeaux violets…
Fière d’un parlement de plus d’indépendance,
Elle prend ses distances, retrouve puissance,
Pierre récupérée et tout affront vengé,
Gère petit pouvoir dans son identité…
Sa croix de Saint André en diagonale blanche
Qui alterna défaite avec grande revanche
Equilibre le rouge du puissant Saint Georges
Et flotte sur les chœurs chantés à pleine gorge…
Lointains Pictes et Scots pour Romains très retords,
Fière famille en clans contre joug fit accord,
De cette histoire en kilts, en ruses cornemuses,
L’Ecosse vit enfin sans que voisin l’abuse…
De son lien à la France ai vague souvenir
Et son accueil me prouve, ce n’est pas mentir,
Que là -haut l’on préfère encore humour françois
A la blessante morgue de voisins anglois…
D’Ecosse, mais de France, que Marie fut reine
Et que la belle en plus eut attaches lorraines,
Fait que de Londres il faut que très souvent je louche
Vers le nord et l’Ecosse : France a fait une touche !
…Paname