Le mort d'heures de vol
C'est une voûte de terre mure où rentre une civière,
Accrochant mollement aux adverbes des fanions
D'argent ; où l'oseille, de la fontaine mièvre,
Nuit : c'est un petit mousse qui avale ses crayons.
Un jobard seul, touche la Berthe, nette, tue
Et le bouc naissant dans la craie, blessant,creux,
Porc; il est édenté dans l'Herne, sous la rue,
sale dans son pli terne où la loupiote meut.
Les glaires dans les aïeuls, il mord. Soutirant comme
Sourirait un mal en façade, il fait une tonne :
Namur, cercle le bassement : il est trois.
Les parpaings ne font pas arraisonner sa farine ;
II tord dans le sommeil, le nain sur sa poitrine,
En quille. Il a deux coups d'rouges et dote la croix.
Arimb Thurbaud

Le Mort d'heures de vol
Débuté par
Invité_Apocope_*
, janv. 17 2008 10:49
6 réponses à ce sujet
#1
Invité_Apocope_*
Posté 17 janvier 2008 - 10:49
#2
Posté 17 janvier 2008 - 11:15
Succulent, le thurbaud, biensûr...
Il fallait oser...Très réussi.

Il fallait oser...Très réussi.
#3
Posté 17 janvier 2008 - 11:16
Franchement tordant...et rudement bien ficelé !
Arthur doit en rigoler lui-même ...
Arthur doit en rigoler lui-même ...

#4
Posté 17 janvier 2008 - 11:26
Ach...Sehr gut !!!
#5
Posté 17 janvier 2008 - 12:39
j'aime beaucoup le rythme de ce poème sur lequel j'ai fait , il y a quelques semaines le même exercice, et dans ton cas c'est trés bien réussi ; j'apprécie !Ach...Sehr gut !!!
#6
Posté 17 janvier 2008 - 12:45
Bravo Apocope...
Il est merveilleux ton poème
Amitiés
bibi 2008
Il est merveilleux ton poème
Amitiés
bibi 2008
#7
Invité_Apocope_*
Posté 17 janvier 2008 - 07:49
Merci à vous tous....
Ce qu'il y a de fascinant dans ce genre d'exercice c'est de constater qu'après toute les contorsions assonantiques et contrepétriques que je lui inflige, le poème reste reconnaissable, comme si sa structure échappait aux torsions.
Au fond je ne suis qu'un héritier de l'Oulipo....
Ce qu'il y a de fascinant dans ce genre d'exercice c'est de constater qu'après toute les contorsions assonantiques et contrepétriques que je lui inflige, le poème reste reconnaissable, comme si sa structure échappait aux torsions.
Au fond je ne suis qu'un héritier de l'Oulipo....