La mort.
Elle me regardait danser sur sa flegmatique lame
Quand la nuit se cerne de noirceur aveuglante,
Derrière l'aisance du feu qui brillait sur la pente
Du jour consumant son ultime effort, sans âme.
Je la regardais venir derrière l'élan de ma rame
Quand je me redresse devant l'ordre de l'attente
M'attendant sur son vaste lit, lisse et alléchante
Sous la clarté des lueurs estampant l'anagramme…
Ce défi faisait peur aux inconnus assassins d'hier,
Ce feu faisait choir les traits noirs de l'hiver austère ;
La nuit faisait peur aux soldats que délaissait le jour…
Le temps faisait rire les ignorants derrière sa perte
Et au creux où restait la vieille ombre sans geste
Ce jour se cachait attendant l'éveil du secours.
farid khenat
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Distraction.
Dehors, comme le soleil brille gracieusement,
Tes yeux qui concédaient leur clarté aux larmes
Qui se refroidissaient en tes geignements lentement,
Derrière tes regards soyeux, rallument des flammes…
Le temps reprenait son envol dès l'éveil du bruit ;
Le jour revenait tournoyant vers son nid s'éclore
Sous les rais qui réchauffaient l'écorce de la vie
Que mouillaient les bises quand l'aube s'évapore.
Les rus scintillaient assis sur leurs lits rocailleux ;
Le doux vent balayait lentement les cieux ouverts
Pour séduire l'image noyée au fond sablonneux
Du miroir flottant dessus les houles débonnaires.
Les oiseaux virevoltaient sans cesse pour becqueter
Et s'en assouvir entre ces longs moments de grâce ;
Les fleurs dansottaient comme des almées pour lester
Leurs fragrances sous les ailes du vent qui les enlace.
C'est bien l'été qui dévoilait son attrait en son seuil
Quand le printemps s'enferme pour se repeindre
C'est bien le soleil qui lui redore sa fragilité et ses feuilles…
Et je ne te chercherais pas ailleurs pour t'étreindre.