On le parle pas assez de ces voyageurs de l’immobilité, interlocuteurs du vent et de la pluie, des soirs et des matins, des tempêtes de neige, des grands soleils de canicule : les arbres. Ils ont, pourtant, souvenance de tout, tout les imprègne, les marque, les creuse, les bouscule. Notre mémoire, auprès de la leur, n’est qu’un filtre où passe le vent, ils boivent chaque rayon de soleil, hument chaque goutte de pluie. On peut, comme à des frères, leur confier nos secrets : ils s’y connaissent, en désespoirs !
4/3/18
"L'arbre" (4/3/18) . Tous droits réservés
