J'aimerais mourir en Automne,
Alanguie de vie, monotone.
Ou peut-être en Hiver, fier de sa froidure.
Repos éternel des sens, le souffle glacé du vent sur ma peau,
Morte, enfin.
Brumes1

Dernier souffle
Débuté par Brumes1, janv. 18 2008 08:25
6 réponses à ce sujet
#1
Posté 18 janvier 2008 - 08:25
#2
Invité_Apocope_*
Posté 18 janvier 2008 - 08:27
Il faut vivre
Il faut vivre, l'azur au-dessus comme un glaive
Prêt à trancher le fil qui nous retient debout
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve
En aimant à la fois et le rêve et la boue
Il faut se dépêcher d'adorer ce qui passe
Un film à la télé, un regard dans la cour
Un coeur fragile et nu sous une carapace
Une allure de fille éphémère qui court
Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres
Du poète au polar, de la Bible à Vermot
M'endormir presque à jeun et me réveiller ivre
Avoir le premier geste et pas le dernier mot
Étouffer d'émotion, de désir, de musique
Écouter le silence où Mozart, chante encore
Avoir une mémoire hypocrite, amnésique
Réfractaire aux regrets, indulgente aux remords
Il faut vivre, il faut peindre avec ou sans palette
Et sculpter dans le marbre effrayant du destin
Les ailes mortes du Moulin de la Galette
La robe de mariée où s'endort la putain
Il faut voir Dieu descendre une ruelle morne
En sifflotant un air de rancune et d'espoir
Et le diable rêver, en aiguisant ses cornes
Que la lumière prend sa source dans le noir
Football, amour, alcool, gloire, frissons, tendresse
Je prends tout pêle-mêle et je suis bien partout
Au milieu des dockers dont l'amarre est l'adresse
Dans la fête tzigane et le rire bantou
On n'a jamais le temps, le temps nous a, il traîne
Comme un fleuve de plaine aux méandres moqueurs
Mais on y trouve un lit et des chants de sirènes
Et un songe accroché au pas du remorqueur
Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte
Toujours, toujours, toujours, ce qui fait avancer
Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte
Et ne trouver de l'or que pour le dépenser
Qu'on s'appelle Suzanne, Henri, Serge ou que sais-je
Quidam évanescent, anonyme, paumé
Il faut croire au soleil en adorant la neige
Et chercher le plus-que-parfait du verbe aimer
Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions
C. Lemesle
Il faut vivre, l'azur au-dessus comme un glaive
Prêt à trancher le fil qui nous retient debout
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve
En aimant à la fois et le rêve et la boue
Il faut se dépêcher d'adorer ce qui passe
Un film à la télé, un regard dans la cour
Un coeur fragile et nu sous une carapace
Une allure de fille éphémère qui court
Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres
Du poète au polar, de la Bible à Vermot
M'endormir presque à jeun et me réveiller ivre
Avoir le premier geste et pas le dernier mot
Étouffer d'émotion, de désir, de musique
Écouter le silence où Mozart, chante encore
Avoir une mémoire hypocrite, amnésique
Réfractaire aux regrets, indulgente aux remords
Il faut vivre, il faut peindre avec ou sans palette
Et sculpter dans le marbre effrayant du destin
Les ailes mortes du Moulin de la Galette
La robe de mariée où s'endort la putain
Il faut voir Dieu descendre une ruelle morne
En sifflotant un air de rancune et d'espoir
Et le diable rêver, en aiguisant ses cornes
Que la lumière prend sa source dans le noir
Football, amour, alcool, gloire, frissons, tendresse
Je prends tout pêle-mêle et je suis bien partout
Au milieu des dockers dont l'amarre est l'adresse
Dans la fête tzigane et le rire bantou
On n'a jamais le temps, le temps nous a, il traîne
Comme un fleuve de plaine aux méandres moqueurs
Mais on y trouve un lit et des chants de sirènes
Et un songe accroché au pas du remorqueur
Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte
Toujours, toujours, toujours, ce qui fait avancer
Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte
Et ne trouver de l'or que pour le dépenser
Qu'on s'appelle Suzanne, Henri, Serge ou que sais-je
Quidam évanescent, anonyme, paumé
Il faut croire au soleil en adorant la neige
Et chercher le plus-que-parfait du verbe aimer
Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions
C. Lemesle
#3
Posté 18 janvier 2008 - 08:45
Apocope a réponse à tout.
Et ce sont de belles réponses
Et ce sont de belles réponses
#4
Posté 18 janvier 2008 - 08:54
J'aimerais mourir en Automne, Alanguie de vie, monotone. Ou peut-être en Hiver, fier de sa froidure. Repos éternel des sens, le souffle glacé du vent sur ma peau, Morte, enfin. Brumes1
Cher Brumes,
'' Mourir, la belle affaire !
Mais, vieillir, oh! vieilir ...''
Chantait Jacques Brel.
Amicalement Nacer.
#5
Posté 18 janvier 2008 - 05:44
Paname et nacer, merci. (J'aime Brel...)
Je veux bien mourir cent fois, Apocope, pour lire ces lignes magnifiques de Claude Lemesle.
Lemesle, parolier bien connu. Ce texte est issu de quelle chanson?
Excusez mon ignorance pour celui-ci.
Amitiés
Brumes1
Je veux bien mourir cent fois, Apocope, pour lire ces lignes magnifiques de Claude Lemesle.
Lemesle, parolier bien connu. Ce texte est issu de quelle chanson?
Excusez mon ignorance pour celui-ci.
Amitiés
Brumes1
#6
Posté 18 janvier 2008 - 08:35
BRUMES1,COMME UN SOLEIL têtu, sors des brumes, et rayonnes ton sillage.
***
au plaisir de te lire.
***
au plaisir de te lire.
#7
Posté 18 janvier 2008 - 09:21
"J'aimerais mourir en Automne,"
J'aimerais mourir tout d'un coup
Pour n'avoir pas le temps
De regretter les trous
Qui, manque de temps
Où manque de vigueur
ont fait de moi un fou,
Et même a la rigueur
Pas mourir du tout!!!
Amicalement Philippe
J'aimerais mourir tout d'un coup
Pour n'avoir pas le temps
De regretter les trous
Qui, manque de temps
Où manque de vigueur
ont fait de moi un fou,
Et même a la rigueur
Pas mourir du tout!!!
Amicalement Philippe