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moi l'ex roi fou. moi farid khenat


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#1 Invité_khenatermite_*

Invité_khenatermite_*
  • Invité

Posté 18 janvier 2008 - 05:40



Elle n'existe qu'en son rien comme la mort

Et ce rien m'enfile ces trames et ses ordres
Et me laisse mourir en ses doux yeux encore
Comme son âme qui l'appelait de ses cendres.

Ici bas, brillaient auparavant ses beaux yeux !
Des hauteurs sombres tombaient vite les vues
Recherchant les étoiles qui lacéraient les cieux,
Et elle leur volait leurs trames pour les voir nues !

Certes, je ne vois pas les jours qui finissent noirs
Derrière l'insouciance de leurs grande nature !
Certes, Je ne compte pas les nuits qui éteignent l'art
Des étoiles qui vagabondaient jusqu'à l'usure !

Mais, je les entends gémir sur leurs vastes lits
Quand ce rien se rhabille en noir sur leurs seuils ;
Je les regarde mourir les uns après les autres depuis
Que j'ai cessé de voir la mort comme un vrai deuil.

Elle ne grignote que de son grand rien, jour et nuit
Quelques grasses miettes d'assouvissements puérils
Et m'invite à emplir ma bouche de fruits mi-pourris
Pour laisser mon cadavre, vieillir sous ses vues, en exil

Elle ne m'assoupira jamais devant ses mets de maux
Je ne laisserai pas les miens en ses assiettes plates
Pour la laisser nourrir l'ignominie des bourreaux
Qui fouettaient à mort mêmes les ombres écarlates.

A ta guise, madame, sers-toi de tes fruits, et tes peines ;
Moi j'ai déjà pris quelques ossements comme entrée,
Et j'attends impatiemment le cadavre de la fausse reine
Pour en éroder mes crocs de fauve, derrière mon orée.



farid khenat.