Carrefour
Il est des chants d'oiseaux qui ne ressemblent à rien,
Des carrefours absolus où l'on reste sur place,
Des fumées sans volute qui bouchent les matins,
Des chemins disparus envahis par la glace.
Il est des souvenirs qu'on pensait être doux,
Des goûts qui restent en bouche et fermentent en poison.
Il est des mots d'amour aiguisés et jaloux.
Quand plus rien ne revient, le temps est juste long.
Il est mille questions que l'on pose au néant,
Des gouffres sans écho parce qu'ils sont infinis.
Il est des solitudes que personne ne défend,
Des silences dilués et plus stridents qu'un cri.