La nuit de l’adieu.
Nos jeunes corps nus et fragiles
S'enveloppent pour se réchauffer
On se couvre de notre chair juvénile
Pour que le froid soit étouffé
Dans le lit où nous entoure un drap léger.
Nos haleines suffisent avec nos baisers,
Pour nous enflammer comme un brasier
De bois au fond d’une sombre cheminée.
Nous nous sommes aimés toute la nuit
Où nos corps avides se font partager.
En se partageant, ils se déchirent, ils crient
D’amour, de désir puis ils se fusionnent
Pour devenir un seul être, un seul corps qui ruisselait
De sueurs, d’orgasmes, d’extases inassouvis.
Ces deux corps se consument, se brûlent à l’infini
Dans cette chambre froide au papier-peint jauni
Dans ce lit creux qui est devenu un paisible nid
Pour quelques heures éphémères, douces d’une nuit.
Parce qu’Ã l’aurore, je partirai et tout sera fini.
Je suis l’élu de son cœur mais je ne suis pas choisi
Par ses parents, sa famille pour partager sa vie.
Je l’ai laissée seule couverte de baisers, dans ce lit
Triste, inondée de larmes, le bras tendu, le cœur aplati.
J’ai quitté la pièce abattu, le coeur amputé, l’âme meurtrie.
A cette époque, la fugue était une indignité, un déshonneur.
Ni elle, ni moi n’avions le volonté d’oser piétiner l’honneur.
Nacer

La Nuit de l'Adieu.
Débuté par nacer guidoum, janv. 23 2008 04:46
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