*
Une matinée banale,
Je sors de l'oeuf,
Rattache mes cheveux,
Et suis mes pas.
Me retrouve dehors,
Les yeux encore nonchalant.
Le ciel est rose,
Violet,
Parme...
Ô Non ça c'est laid.
Mon sourire s'installe,
Me voilà prête,
À croquer la journée.
Toute apathique,
Pleine d'idées molles,
Une bouffée d'air,
Me repose sur terre.
Mes éléphantesques yeux
Soudain,
Croisent un p'tit bonhomme,
Élégamment géant.
Il ne m'a pas vu,
Je l'admire en coin,
Il a l'air léger,
Marche en pas-chassé,
Un sourire poché.
Un tantinet trop loin,
Pour dérober sa main
Je close mes yeux,
Pense à une recette,
Pour lui ôter un mot,
Les minutes files.
Je reste statique,
Cogite,
M'agitte,
Des idées folles,
En ricochet,
sautille en moi,
Un coup de vent,
Sur mes couettes,
Un petale percute,
Ma pommette.
Une idée file,
Si il avait filé,
Cet attractif,
Inhabituel.
Mes yeux éclos,
De nouveaux.
Se ferment d'un coup,
Suis-je loufoque,
Ou le pétale,
Est un bécot,
Et la bourasque,
Une cajolerie?
Trop poétiqtue,
Pour être palpable,
L'inhabituel,
Mirambolant,
A-t-il fixé ses lèvres,
Sur le contour gauche,
De sa membrane faciale.
Je ne bouge pas,
Est-il bien là ?
Toujours closé,
Je mouve un doigt,
Je sens juste là ,
Un coeur qui bat,
C'est pas le mien,
Je le sais bien,
Il est en moi,
Pas devant moi.
Il est donc là .
Je déboutonne
Une paupière,
C'est l'hiver.
Coeur-accelerateur.
L'inhabituel,
Fleur à la main,
Sourire au coin,
M'alloue son coeur.
Je semble absurde,
A faire l'aveugle,
Ouvre les paupières en grand,
C'est le printemps.
Je flageole net,
C'est toujours ça,
Quand j'chois d'amour,
J'me retrouve par terre,
D'vant ce géant,
Affriolant.
Il m'lance,
Une main d'secour,
Je la presse,
Coeur orange-pressé,
Je suis relevée.
Face à sa face,
Je lui ricoche,
D'une ritournelle,
Un baiser volé.
Il flageole net,
Tête dans les fleurs,
Il a chûté,
L'amour est né.
J'lui lance,
Une main d'secour,
Il la presse,
Reste collé,
Coeur-collant,
L'a pas filé,
L'inhabituel.
Il est midi,
Deux fous pas sages,
Ont flageolé.
Il est midi,
Assiette servi,
Amour bien cuit.
C'est délicieux,
D'être amoureux.
*

Flagoler un midi, amour bien cuit.
Débuté par tUtti, janv. 23 2008 06:26
5 réponses à ce sujet
#1
Posté 23 janvier 2008 - 06:26
#2
Posté 23 janvier 2008 - 06:59
Vif, très vif, avec par moments une délicieuse corruption du vocabulaire.
#3
Posté 23 janvier 2008 - 07:16
Amour d'un pauvre jour,
Baise au fond de la cour,
Aux flageolets non cuits,
Cauchemar de ma nuit.
Misère de toi.Amitiés.
Baise au fond de la cour,
Aux flageolets non cuits,
Cauchemar de ma nuit.
Misère de toi.Amitiés.
#4
Posté 23 janvier 2008 - 09:34
J'aime beaucoup la fin
et plein de passages
un peu tout en fait
Tu detournes les mots avec plaisir!
et plein de passages
un peu tout en fait
Tu detournes les mots avec plaisir!
#5
Posté 23 janvier 2008 - 10:22
Ah ma prudité à fait défault,
Désolé mais aucune connotations sexuelles dans ce poème,
Les personnages ne flageole pas en même temps,
Donc ne sont pas au sol en même temps*
Et l'humus désigne la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière organique!
Mais c'est vrai que l'on peut se tromper.
Mais alors vraiment pas !
Désolé mais aucune connotations sexuelles dans ce poème,
Les personnages ne flageole pas en même temps,
Donc ne sont pas au sol en même temps*
Et l'humus désigne la couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière organique!
Mais c'est vrai que l'on peut se tromper.
Mais alors vraiment pas !
#6
Invité_Apocope_*
Posté 24 janvier 2008 - 06:50
Tu as la chance phénoménale d'avoir du style... nourris le précieusement...