Aller au contenu

Photo

conjoncture. farid khenat


  • Veuillez vous connecter pour répondre
2 réponses à ce sujet

#1 blocos

blocos

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 32 messages

Posté 23 janvier 2008 - 09:34





Cet attrayant ton, comme elle ne souriait point,
De disgrace, face au miroir lui rendant la classe

Qui chasse la morosité lui peignant sa poisse,
Pourrait mourir sur ses lippes ce soir ou demain.

Ce cortège de sots, pourrait en son recoin oint,
Grandir sans qu'il dénude d'un fil sa disgrâce,
Sous le soleil lui redorant jusqu'à l'os sa face,
Mais il resterait vain, dans l'ombre en ce recoin.

Je m'en vais encore dormir madame, comme ces sots,
Où s'éteignaient lentement les lueurs des étoiles
Et sans crainte, de son ombre ce perdu cortège,

Quand je reviendrais ranimer le feu sur tes flots,
M'appellerait lui rallumer ses flammes joviales
Comme il ne pouvait de l'hiver en tirer une mèche.



Farid khenat






















#2 Noctis

Noctis

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 501 messages

Posté 23 janvier 2008 - 11:54

J'admire les sonnets aussi réguliers. Et je trouve assez jouissive la rime de "cortège" et "mèche", la petite nuance fait savourer et redore même les autres rimes. Le mot mèche me plait énormément en fait. Il rappelle une mèche de cheveux de la jeune fille de laquelle part le poème, et semble aussi faire écho aux flammes. Boucler la boucle du poème rend la chute assez élégante.

J'ai une petite interrogation sur le sujet de "M'appellerait", je crois qu'il s'agit du cortège (oui forcément). Mais du coup, le "je" revient sur "lui ramener". Ce petit croisement m'est assez désagréable je dois dire, mais je pinaille.

Mais globalement, je ne peux pas taire une certaine frustration sur la musique des vers. Les répétitions de disgrâce, recoin et sots ; le "recoin, oint" (sans être techniquement un hiatus, la formule est en elle-même lourde, mais en plus, le "oint" parait n'exister que pour la rime) ; le contraste entre des mots si savoureux tels que "lippes" et des mots du language plus oral tels que "classe" ou "poisse", bien que j'admette leur intérêt pour la rime, surprend et attriste.
Vous devriez lire vos poèmes à haute voix, je suis certain que vous trouveriez ainsi les petites solutions qui transforment des vers abrupts en poésie céleste.

#3 blocos

blocos

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 32 messages

Posté 24 janvier 2008 - 02:36

J'admire les sonnets aussi réguliers. Et je trouve assez jouissive la rime de "cortège" et "mèche", la petite nuance fait savourer et redore même les autres rimes. Le mot mèche me plait énormément en fait. Il rappelle une mèche de cheveux de la jeune fille de laquelle part le poème, et semble aussi faire écho aux flammes. Boucler la boucle du poème rend la chute assez élégante.

J'ai une petite interrogation sur le sujet de "M'appellerait", je crois qu'il s'agit du cortège (oui forcément). Mais du coup, le "je" revient sur "lui ramener". Ce petit croisement m'est assez désagréable je dois dire, mais je pinaille.

Mais globalement, je ne peux pas taire une certaine frustration sur la musique des vers. Les répétitions de disgrâce, recoin et sots ; le "recoin, oint" (sans être techniquement un hiatus, la formule est en elle-même lourde, mais en plus, le "oint" parait n'exister que pour la rime) ; le contraste entre des mots si savoureux tels que "lippes" et des mots du language plus oral tels que "classe" ou "poisse", bien que j'admette leur intérêt pour la rime, surprend et attriste.
Vous devriez lire vos poèmes à haute voix, je suis certain que vous trouveriez ainsi les petites solutions qui transforment des vers abrupts en poésie céleste.


tu te fatigues encore ! j'aime ça quand je ne sonne pas.
j'ai sonné mais je n'ai pas dit sonnet et je m'offre la raison de ta critique déplaisante.
merci, et une autres fois peut-être...
amicalement farid khenat.