ABCdaire iconoclaste du Vivre ensemble - Dernière mouture
( 1ère moitié )
After-shave Etat prévisible du pays après les cinq ans de mandat Sarkozien.
Le peuple sera alors convié à dire s’il souhaite poursuivre l’utilisation de la lotion. Il est conseillé à ceux qui ne seront pas totalement rasés et qui continueront donc de se faire des cheveux, de demander au moins l’application d’un gel.
Pour les soins du visage, il restera encore beaucoup de points noirs malgré le masque subi, et on recommande vivement de changer d’esthéticien.
Pour ceux qui seraient décidés à changer radicalement de look, une teinture rose serait d’un effet jeune nettement plus tendance.
A condition d’abandonner le fadasse passe-partout trop communément porté et d’opter, sans craindre d’afficher des goûts plus tranchés, pour une nuance franchement plus fluo.
Balladur (Edouard) Quoique l’on puisse penser, et de qui que ce soit, on ne rendra jamais assez grâce à des hommes politiques comme Juppé et surtout Séguin de nous avoir fait échapper à l’avènement de Sa Sérénissime Grandeur Balladur Ier.
Il n’était Ballamou qu’en apparence, et il n’est pas exagéré de dire que le peuple de France a frôlé avec Sa Sainteté l’une des plus grandes catastrophes politiques dont il ait pu avoir à tristement connaître.
Dieu tout puissant, vous qui êtes pourtant le même que le sien, merci à vous (et à Séguin) d’avoir veillé au grain !
Chapeaux Variés, multicolores et abracadabrantesques, la queen de Buckingham les porte dès qu’elle sort de chez elle.
Unique, inusable, bicolore, Geneviève de Fontenay le met dès qu’elle sort de son lit.
Unicolore et pourpre, l'archiprêtre le convoite dès qu’il est promu évêque.
L’accent le porte pointu, dès qu’il est circonflexe.
Le prestidigitateur le sort, dès qu’il veut un lapin.
Catherinette le coiffe dès qu’elle à vingt cinq ans.
L’admirateur le tire dès qu’il arrive au bout d’un champ.
Le sous-chef le porte dès que le chef se plante.
L’imprudent le mange dès qu’il devient prudent.
Démocratie participative Alibi à la mode consistant à donner la parole de manière à mieux la garder.
Exercice tenant du barnum illusoire quand il ne survit pas à l’élection.
Expérience professionnelle Denrée évidemment précieuse quand on est en recherche d’emploi.
Mais là où l’affaire devient carrément ubuesque, c’est lorsqu’à la recherche de votre premier emploi, on ne veut pas vous en accorder, pour la simple et unique raison que vous n’avez pas le minimum d’expérience requis ! Ben voyons !
Ah…et ça s’achète où, « l’expérience requise », quand on veut travailler pour la première fois ? Faut nous faire un dessin, là !
Comme si on exigeait votre numéro de permis de conduire pour vous autoriser à passer l’examen, ou une copie de votre carte d’électeur pour vous délivrer celle qui permettra votre premier vote citoyen à dix huit ans !
On ne se foutrait pas tout bonnement de la gueule du citoyen, là ?
Eh bien c’est un peu ça, le problème de l’expérience qu’on a, qu’on n’a pas, ou qu’on devrait avoir. S’il faut attendre d’en avoir pour prétendre à s’en faire une, là , je crois qu’on se mord la queue, et que les jeunes ne sont pas prêts de sortir de l’auberge…
A mon avis, ils ont même intérêt à y rester, et à attendre, chez eux, peinards, sans sortir…
S’en sortir…sans sortir. Ah, ils font comment alors, les braves petits jeunes ?
Franchise médicale Participation financière demandée aux seuls malades.
Pour ceux qui la trouveraient trop lourde, il n’ont qu’à arrêter d’être malade.
Mesure de responsabilisation dissuasive pouvant même à terme empêcher de tomber malade.
Ceux qui auraient la malchance de ne pouvoir s’en empêcher peuvent toujours différer les soins. Les pathologies ne pouvant alors que s’aggraver, leur coût deviendra immanquablement plus élevé, et le cercle, lui, deviendra vicieux.
Une bonne nouvelle cependant : si le prix du gaz augmente et n’est toujours pas prêt d’être la solution pour remplacer les boites de comprimés TS trop chères, la corde pour se pendre, elle, tout comme les lames de rasoir pour poignets et les produits de dératisation pour gargarismes, pourrait voir sa TVA passer à 5% avant celle des cafetiers-restaurateurs.
Les malades ont donc encore de belles morts devant eux.
Gstaad Petit nid helvétique protecteur. L’air peut y être frais, mais il suffit d’Allumer le feu, et c’est…la Terre promise…
Incivilités Terme dont la signification s’est élargie au cours de la dernière décade pour en arriver à désigner tout manquement au comportement citoyen qu’on est en droit d’attendre, donc en devoir de montrer, pour vivre ensemble sainement dans la Cité.
Les exemples d’incivilité sont divers et multiples.
Ils vont de la crotte de chien en peau de banane citadine au vol à la tire plus crapuleux, du tag en façades à l’agression des petits vieux, de la pollution hors poubelles des pique niqueurs du dimanche aux carcasses en cendres sur parking des niqueurs du samedi soir enfiévré
L’incivilité, c’est par définition le délit coup de canif au contrat garantissant le respect du bien commun public et des règles du vivre ensemble républicain. .
Jospin (Lionel) Commandant qui, par un jour de tempête, a quitté le navire en plein naufrage.
Suite à des erreurs de navigation et à une mauvaise estimation du cap à tenir, son vaisseau s’est payé un drôle d’iceberg en Avril 2002, et ça a vite viré Titanic.
Beaucoup de matelots de base n’ont pas compris et ont assimilé cet orgueilleux abandon à une désertion fautive.
Après s’être mis un temps en cale sèche sur une île voisine d’où il finit par prendre soin d’envoyer quelques signaux sporadiques, il reprit la mer en 2007 pour répondre à l’appel du grand large. Mais il avait entendu des voix.
Après un service minimum dans le sillage d’un ex-second qui s’était entre temps emparé du gouvernail amiral, il ne fut pas surpris du nouvel échouage.
A se demander même s’il ne s’en est pas réjoui, vu la rapidité avec laquelle il publia un livre de bord critique limite revanchard.
Le vieux pacha pas charitable n’est pas chaud pour qui ne vaut pas cher. C’est pas chic !
Laïcité Concept fondé sur la tolérance. Son observance vigilante garantit la tranquillité du vivre ensemble républicain.
Acception souvent bêtement réduite à un revanchard Benedicite à rebours.
Marchés de Noël Mode copiée depuis quelques années par la moindre bourgade qui se respecte sur le modèle de quelques animations magnifiques, tel celui de la capitale alsacienne.
Tentative d’imitation qui consiste à regrouper au centre ville ou au centre bourg un triste alignement de petits chalets en bois à l’uniformité lassante qui resteront fermés toute la journée en petites maisons closes assez débilitantes.
Leur ouverture en animation nocturne tient plus des baraques foraines ou du souk formaté, quand les trois quarts des échoppes n’ont strictement aucun rapport avec la fête de Noël.
La plupart auraient leur place dans une foire de printemps ou d’automne de chef-lieu de canton, qui proposent des empilements de boustifaille calibrée, des débordements de confiseries bariolées, des étalements disparates de tout à un euro qui ne les vaut même pas.
Les boules de Noël virent à la boule de gomme, le petit Jésus sur paille ne fait pas le poids devant la rosette de Lyon sur Beaujolais, et les santons provençaux messagers de paix vous ont des gueules relookées en goldoraks de combat.
Vous déambulez d’une crèche à l’autre, dans des odeurs de frites et des relents de chiche kebab, au rythme disco qui étoufferait la moindre tentative de chant de Noël, s’il y en avait.
Ces marchés de Noël-là , derniers avatars des nouveaux et éternels marchands du temple…Du balai !
Paname
