Jamais pu ecouter
de la musique hongroise
sans finir par claquer du rire
sur des enfers de melancolie
pleurs de violon etirés
en roulis de menace
traquenard en neurasthénie
d'où qu'elle ouvre ses vannes
cette musique là
t'as envie de crier aux oiseaux
pas par les gars
y a une aimantation maudite
des tourbillons de malefice
on revient pas indemne du danube
il coule dans ces coins là
un "gloomy sunday"
pour quelques siecles
du desespoir qu'a les moyens
et des très gros
une musique qui s'economise pas
sur la pompe a sanglots
a remplir tous les puits de nervalie
aussi j'évite les restos slaves
de crainte qu'un trio tzigane
messager des steppes lointaines
et des gueules de bois siberiennes
me deverse trois seaux de larmes infinies
envoutantes
a la première vodka
là
t'as le choix
avant meme de reposer
ta deuxième vodka
UN
tu n'échappe pas au naufrage
et c'est la lente
mais ineluctable immersion
dans des abimes de tristesse
bien plus radicaux
que Piaf Brel et Barbara
quand ils chantaient le desespoir
au premier degré
ou bien
DEUX
tu trouve un gag
vite
un decalage
un truc qui va faire rire
que toi
genre a la Chaval
"il est interdit de me parler hongrois"
et là
quand bien meme
tu en serais a ta septieme vodka
qui s'enfuit
qui s'enfuit dejà
par des histoires de canal qui se pend
sous un ciel trop bas
ben
d'un indevissable sourire de boudha
t'es sain et sauf

sain et sauf
Débuté par GUILLAUME Alain, mars 03 2007 12:05
9 réponses à ce sujet
#1
Posté 03 mars 2007 - 12:05
#2
Posté 03 mars 2007 - 05:30
.
#3
Posté 04 mars 2007 - 01:25
Alain,
J'ai aimé "on renvient pas indemne du danube"...
J'ai aimé le texte. J'ai aimé le lire parce qu'il a ce ton qui est tien, un peu cynique, un peu... tu sais, ton style c'est un peu le contraire de l'utopie concrète. Je sais pas comment le dire.
Pour rire, je l'ai lu aussi sous un agle plus "politique" si je puis dire... et de fait, j'ai bien rigolé.
C'est chouette.
Féfé.
J'ai aimé "on renvient pas indemne du danube"...
J'ai aimé le texte. J'ai aimé le lire parce qu'il a ce ton qui est tien, un peu cynique, un peu... tu sais, ton style c'est un peu le contraire de l'utopie concrète. Je sais pas comment le dire.
Pour rire, je l'ai lu aussi sous un agle plus "politique" si je puis dire... et de fait, j'ai bien rigolé.
C'est chouette.
Féfé.
#4
Posté 16 mars 2007 - 07:12
Foin de leur tabatière à sornettes!
#5
Posté 16 mars 2007 - 07:23
Qui remuerait les tourbillons de feu furieux, Que nous et ceux que nous nous imaginons frères ? A nous !
#6
Posté 17 mars 2007 - 12:51
je me sens frémir, la vieille terre, Sur moi de plus en plus à vous !
#7
Posté 17 mars 2007 - 07:56
C’était vrai : le train entrait en gare.
#8
Posté 17 mars 2007 - 07:57
Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères, Paris !
#9
Posté 17 mars 2007 - 07:59
Piétinez mes vieilles terrines De sentiment ; - Hop donc !
#10
Posté 17 mars 2007 - 08:00
– Mais donne rien !