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des hommes pris par l'hiver


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1 réponse à ce sujet

#1 l'enfant chien

l'enfant chien

    Tlpsien ++

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  • 58 messages

Posté 18 janvier 2019 - 01:17

Ces sentiers sont vite apparus, restent intra-muros.

« Il ne faut pas aiguiser l’appétit du roi, ne pas lui donner des espoirs dans sa solitude. « 

Il est certain que l’on met parfois une vie entière pour s’accepter et se connaitre.  Certains moments nous trouvent exactement heureux avec nous même sans que l’on en sache plus ou moins sur soi. Un heureux hasard ou quelque chose d’autre  nous dépose au cœur de nous-même.

 

Je n’ai pas voulu être de cette ville, de sa soi-disant apparence au Sud. Je mords mes lèvres.
Ces mots sont pénibles, contre moi, ma vie aussi.
Et ailleurs ?

J’ai voué des soirées entières à m’émanciper des haines mesquines qui me rongent et desquelles je croyais forger l’individu que je suis.

Je force ces mots hors de moi je les y pousse. Peut-être n’ai-je rien d’autres à dire qu’a un miroir ?

 

Comme toute cette lumière est enviable dans sa promesse !

Vous connaitrez encore d’autres nuits, des jardins sans père.

///

Mes nuits. Encore
rivages. Escortes. Sais-tu qui te prendra la main ?
 

Vivre sans avoir constamment en conscience les limites de la vie.

 

Apprendre la patience comme un art de vivre
dehors des foules immédiates qui concrétisent leurs envies sans conscience.  Leurs sonorités montent jusqu’à moi, deviennent de méthodiques fêtes.
 

La musique est ancienne ce soir
la jeunesse est ancienne avant de s’aimer
de trahir aussi.
Demain les habillera de désert. Ce dimanche les trouvera vague et fatigué de penser. Ils seront ainsi à la ressemblance de ce monde. Avec l’excuse, la raison d’un esprit zone qui se souvient d’un firmament.

 Mécanique à l’immobile.
Peut-être même pour la nuit faire le signe de croix.

Tu regardes la jeune fille vendue en rose, tu attends le long corridor de la nuit pour y prendre place. Et quelques festivités pour patienter l’année venue.
Il y d’étranges hommes devenu objets qui te cherchent. De ces êtres qui n’ont rien à voir avec les licornes ou les fées.

Il se peut qu’a cette heure-ci un bar s’ouvre en ville, que l’on s’en approche.
On s’y assoit, on y boit un verre jusqu’à demain
poliment en serrant la gorge d’une femme en manque.

Un oiseau bleu remplacera la lune et te crèvera le cœur. Ce sont des mots pour d’anciens poètes aujourd’hui disparus. Des mots aussi pour des clowns perdus dans le nouveau monde bétonné et rapide, colérique.

Il te faut partir et dédaigner les heures.

 

Je repense à ces hommes dont le corps est une prison.
J’ai pour eux la pitié, la peine et la soif.
J’ai vu son âme tomber sur le sol, mordre la poussière. Des nuits, retables d’or.  De simples passager ou loin devant, vers nulle part. Frontière Europe.
Et le monde avec Orphée dort encore

les troches du levant brûlèrent jusqu’à mon réveil.
 

Souviens-toi des frontières, De tes rêves enfermés à l’hôtel, De Mes pas sur la poussière.

On récite le monde, on l’espère pour demain. Je regarde vers le jour, vers le sexe fantôme de la nuit. Au réveil tout demeure.

 De grand incendies ont habités ton âme, se sont propagés comme le rêve.

 Rien ne semble avoir bougé, les bruits de serrures se sont tus. Le monde est prisonnier des glaces.

Il rentre et il s’enferme, soupire comme si un cœur féminin allait répondre.

Je revois aux travers de lui l’arche berlinoise happée par l’éther. Il soupire encore, se dit qu’à l’époque il y avait des distances. Dans le monde depuis hier sont revenus les barbares et puis l’hiver.

Tiens-toi calme aux limites de ton corps comme un territoire inviolable et espéré. Amoureux de grands navires, de mers infinies et plus grandes que les nuits autour du globe.

Le petit homme se pousse loin de la lumière, s’endort. La vie prend alors le ton du rêve. Il reste là loin des saisons et des guerres, des danseuses en fil de fer et du brouillard automnal d’apollinaire

 



#2 Hattie

Hattie

    Tlpsien +++

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  • 6 150 messages

Posté 18 janvier 2019 - 04:19

'' La poésie veut quelque chose d'énorme, de barbare et de sauvage; ''  (Diderot)

 

Voilà; Tout est là. Avec douceur, conscience et méticulosité.

On y est. Pris de ' vérités ' et de vies.