Aller au contenu

Photo

L'oeil satanique

cyclone

  • Veuillez vous connecter pour répondre
Aucune réponse à ce sujet

#1 modepoete

modepoete

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 049 messages

Posté 20 février 2019 - 06:19

-cyclo10.jpg

 

 

 

 

L’œil satanique

 

Au loin s’approche l’œil Satanique

Près des  cotes  du Mozambique

Les airs chauds se montent serrés

S’entortillent en masse dévouée

Dans  l’énergique  cyclone drastique

Et Le ciel aspire la mer profonde

Engendre le cyclope à l’œil calme

Il s’avance en poison sans palme

Sur les eaux rayonnantes du monde

Sur les terres prévenues il engrosse

La vague dévastatrice des rivages

Et le vent souffle, habile  sans trucage

Les cumulus abandonnés, qu’il  brosse

Il plie indifférent  les villes feuilletées

Qui se tordent d’une douleur stridente

Se craquent  indu d’une mort purulente

Et la mer couvre rêche ce linceul dédain

Dans le lit des vallées, rivières asséchées

Déferlent les boues des collines ruinées

Et les barrières naturelles cèdent épuisées

Par les coups redoublés des galets arrachés

Les maisons sont closes de leurs ouvertures

Les haies,  clôtures ensevelies dans le noir

Pauvres protections dépossédées du devoir

Quand les familles pleurent les viles ruptures

Elles se baignent dans la lueur des bougies

Collées usées aux feutrées ombres maléfiques

A l’écoute inquiétante  du vent pharaonique

Qui hurle la mort  proche, prélude d’agonie

Un toit d’échoppe, la tôle légère se froisse

Un long murmure lugubre en écho se respire

Et les cœurs s’affolent tourmenté par le  pire

La lame s’ondule, vil échafaud qui vous  angoisse

 

Le fragile volet  bloqué tremble dans le décor

On veille dans l’interstice des planches la rue

Et l’automobile trop lourde déboussolée se rue

Emportée au fond d’un talus  sans un  remord

 

 

Le python girafe tend le cou vers le haut  ciel

 Il se veut de la fête, il se touche hanté les pôles

Mille éclairs se conjuguent  au feu qui le viole

Il se plie, il se rompt à l’inégale lutte démentielle

Paysage ravagé de cicatrices où la mort rôde

Dans le nouveau  silence, calme, bleu d’azur

Quand l’œil très haut  du cyclone apparaît  pur

En signe d’armistice de la nature qui se corrode

Les tendres pensées quittent perdues les hauts

Riches pétales égarés des horizons sombres

Elles essuient les larmes de sang de leurs ombres

Sur les parterres violacés des folles  terres ternies

Au barreau de toutes  les cases créoles on entend

Mille la di la fé, racontant tant de  mots insensés

La montagne des douleurs  a emporté surexcitée

Les purs plis des lambrequins blancs dans le torrent

Pourvoyeurs de maléfices, le nuage s’en est  allé

Vers les eaux tranquilles pour rejoindre au plus tôt

Les aînés disparus au grand large,  dans les durs flots

Sortis  insouciants des bons  conseils qu’ils ont occultés

©ƒC

 





Aussi étiqueté avec au moins un de ces mots-clés : cyclone