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[gab]

Divaguant clairement sur les ondes obscures
J'eus tout à fait l'envie instantanément mûre
D'écrire tous mes sens sans décrier leur sort
Et de parler à mon âme endormis sous la mort
Toquant en musique pour la faire sortir
Quelques trémolos pour son éreintant plaisir
Quelques arpèges pour un peu plus de volupté.
Quelques sacrilèges forment sordidité
Et voilà que l'esprit accouche sa saveur
Tous ses origamis instables par erreur
Qui s'agencent, hasard, en de légères lettres
Qui volettent, qui, net, écrivent sans admettre
Leur vérité propre, leur magnifique engeance
Pour mieux la faire grandir sous l'espérance
D'une fin qui joue des mots comme du piano.
La musique s'arrête, c'est l'entracte à nos
Fiers cœurs de reprendre de plus belle la valse
Des motifs et des nus qui s'apparient cocalses
Sorte de mode de mes neurones qui aiment
Le passé sans jamais l'avouer,
Et qui en font, des matins les plus purs, la crème
D'une vie sans pareil qui se sait.
Puis c'est mes triste yeux qui reprennent service
Coincés entre les os de ma tête
Et les carcasses philolophages des vices
Qui se joignent aux princes esthètes
De la grandeur moral et de la beauté simple.
« Trop d'alexandrins !, disent les vices opaques
« Trop de rimes plates!, il faut un peu d'implexes eximples »
Exemples de folie poétique meurtrière orgiaque »
Pour s'étonner des codes », « détonner les restes
Les restes de codes, « 
Foutre en l'air les bonnes manières, rimer les mots avec leurs restes, « 
Voir ne pas rimer,
Faire voler en éclats ces pieds si cagneux
Si difformes, tordus et salutaires,
Marqués et solitaires, « 
Fier, solairement défraichis
Réfléchis par ton piètre nombril
Diamantés par tes cuisses fragiles
Réfléchis, sois toi-même ! » » »
Écoutant sagement leurs saines paroles
Je me risque à me découper un pied frivole
Mais la rime, un jour, perdra-t-elle pied
À ne plus avoir de soutien dans sa ridicule entreprise ?