Bartolomedelascasas.jpg 6,9 Ko
15 téléchargement(s)
Bartolomé de Las Casas
Car du Nouveau Monde montait une clameur
Des esclaves oubliés d'un pays qui se meurt
Sous les coups des colons et des maîtres infâmes.
Les Nouvelles-Indes portaient en elles un drame
Qui au-delà des mers, par delà les rumeurs,
Ne pouvait que s'enfler en funestes tumeurs.
Et le mal était grand tout autant que le blâme.
C'est à Vallodolid qu'eut lieu la controverse
Qui permit aux Indiens et la partie adverse
De faire examiner la justice et le droit.
Las Casas a parlé, il a brisé l'image
Du sauvage arriéré et lui rendit hommage.
Mais le libre chemin demeurait trop étroit.
Extrait de Wikipedia sur la controverse de Valladolid (1550) :
Las Casas, moine dominicain, considérait que les Indiens sont des hommes à part entière, qu'ils possèdent bien une âme. Las Casas voyait les Indiens, dans leur dénuement, comme le peuple le plus proche de celui du paradis originel. Ainsi, il fallait introduire la religion catholique par la douceur sans perturber leur mode de vie.
Il s'opposait à Sépulveda, un philosophe, grand admirateur d'Aristote, qui pensait lui, au contraire, que les Indiens étaient des hommes inférieurs, des esclaves-nés.
Sépulveda cherchait d'abord à justifier et légitimer la conquête de ces nouveaux territoires par les Européens. Face à lui, Las Casas défendait une vision idyllique de l'Indien, "très doux, sincère et modeste", "dépourvu de rancune, de haine, de désir de vengeance".
Le verdict du légat du Pape fut prononcé en faveur de la position de Las Casas : les Amérindiens ont bien une âme, c'est à dire qu'ils étaient intégralement humains.
Bien que la mise en œuvre de cette décision eût rencontré de fortes oppositions et fut largement sabotée par les colonisateurs, elle devint la position officielle, tant du roi d'Espagne que de l'Église catholique. Dans un codicile du verdict, le légat du Pape aurait préconisé l'utilisation des Africains comme main d'œuvre servile au regard des retombées économiques qu'aurait eu sa décision.