Dessous la douceur des soies tendres
Elle se laissait gire
Sans qu'elle sache qu'elle allait mordre
Les épines de l'ire.
Devant la douceur des couleurs perfides
Elle rouvrait ses yeux
Pour fuir l'agressivité des épines rigides
Qui croissaient en son creux.
Dormez bien madame !
Les douleurs les plus violentes sont les votre ;
Rêvez bien madame !
Vous n'êtes pas pleine comme mon petit ventre ;
Et je dois vous en dire que mes efforts ne sont pas
Comme ceux des lions
Ou ceux des autres félins qui laissaient des tas
De chair puante sur leurs layons.
Dormez bien madame !
Le sommeil ressemblait beaucoup à la mort
Rêvez bien madame !
Tous les rêves sont permis quand on n'est pas mort.
moi farid khenat