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Un baiser clandestin,
Déposé au creux de ma main,
(Comme une simple pression,
LÃ tout contre ma joue.)
Par un manant,
Un fou,
Qui m'a prété son coeur,
Pour un furtif instant,
(J'ai lové mes pas,
Dans les siens,
Ma main,
Dans sa main.
J'ai senti
son coeur,
Tambouriner,
Au rythme du mien.)
Nous étions deux vagabonds,
Deux errants,
Deux amants.
Sur les routes de l'amour,
S'aimera-t-on demain,
Avec ce je t'aime d'hier?
De l'amour plein les poches,
Des sourires en cascade sur le visage,
Je m'évade en valsant,
Sur les routes hasardantes
D'un bonheur ardent.
Poche trouée,
Un je t'aime
En rigole sur le sol.
On s'est aimé,
Comme une brise négligée,
De ce vent,
Qui prend des allures de rêves.
Et guide nos pas.
Dans un tourbillons de pétales,
Qui gonflent nos voiles.
Mes pas sont légers,
s'envolent à moitié.
Mon coeur
En accordéon,
Qui dit oui,
Qui dit non.
Ce coup d'vent est parti,
Tu restes pas sur pas,
Comme une trace
Sur ma route.
Dans le creux de ma main,
Ton souffle de liberté,
Reste me chatouiller.
Poche trouée,
Coeur percé,
Un je t'aime,
En rigole,
Sur le sol.
Et si nos pas
Nous mentaient?
Une oreille fixée,
Sur le coeur,
Entend nos prières.
Notre amour bohémien,
Notre peur du demain,
Risquer d'y croire un peu,
Au hasard d'un adieu.
Poche trouée,
Coeur percé,
Un je t'aime,
En rigole,
Sur le sol.
Un oeil,
Fixé sur le coeur,
Qui feint d'être aveugle.
Comme deux nomades,
D'un amour sédentaire.
Mon coeur
En accordéon,
Qui dit oui,
Qui dit non.
Mais qui y croit,
Pour nous.
Par ce baiser clandestin,
En toute légalité.
On s'aime à tous les temps,
Et ça sent le printemps.
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On s'aime à tous les temps,
Et ça sent le printemps.