
penser l'autre
#1
Posté 28 mai 2019 - 10:11
C'edt une question, certes.
Ce n'en est pas moins une autre.
#2
Posté 29 mai 2019 - 05:55
C'est à réfléchir !
#3
Posté 31 mai 2019 - 07:26
#4
Posté 31 mai 2019 - 12:58
#5
Posté 31 mai 2019 - 06:29
#6
Posté 02 juin 2019 - 09:09
Ah ! la belle langue : les parleurs de ressources.
#7
Posté 02 juin 2019 - 02:48
#8
Posté 02 juin 2019 - 03:30
Selon comment on le regarde (pense) celui qui est l'autre n'est pas forcément le même autre ___
- Louve.hianja aime ceci
#10
Posté 02 juin 2019 - 07:34
Je me gratte les cheveux.
- Louve.hianja aime ceci
#11
Posté 03 juin 2019 - 06:01
Celui / celle qui pose la question est-il / elle l'autre ?
#12
Posté 03 juin 2019 - 10:36
Paradoxalement, dire l’autre à l’inconnu est plutôt méprisant.
Comment s' y retrouver !
#13
Posté 03 juin 2019 - 04:12
#14
Posté 03 juin 2019 - 05:36
Oui, mais là je ne suis pas plus avancée... Le risque c'est que l'autre prenne ma place.
___ toujours catastrophe !
#15
Posté 03 juin 2019 - 06:40
De mon côté, j'hésite : Je ne sait pas encore si c'est vraiment lui qui rigole ou l'autre !
;-)
- Louve.hianja aime ceci
#16
Posté 03 juin 2019 - 10:05
#17
Posté 04 juin 2019 - 05:35
Ce sont les mêmes ?
#18
Posté 04 juin 2019 - 07:54
#19
Posté 04 juin 2019 - 01:55
Ce sont les mêmes ?
Comment savoir ?
Il faudrait pouvoir leur demander.
#20
Posté 04 juin 2019 - 04:20
Il n'est autre que parcequ'on l'ignore de s'ignorer soi-même.
non??
#21
Posté 04 juin 2019 - 04:53
Affirmatif, mon Commandant ____
#22
Posté 04 juin 2019 - 05:01
A quoi il faut ajouter le même du nous qui est autre chose, si je puis dire, que nous-mêmes.
Mais si l'on intriduit le soi dans cette composition déjà baroque, ça se complique terriblement !
Le soi ramène plutôt au je qu'au nous, en effet.
La question est donc de savoir quel je dans le nous, ou quel nous dans le je, instruit un soi.
Et y a-t-il une seule de ces entités qui puissent etre assimilée à l'autre ? Si oui, sous quels rapports ?
Pour l'instant, je vois surtout un point aveugle. Mais je vois mal, ce qui n'aide guère.
Rimbaud « Je est un autre »
Rimbaud à Paul Demeny (Lettre du Voyant, 15 mai 1871)
« Car Je est un autre. Si le cuivre séveille clairon, il ny a rien de sa faute. Cela mest évident : jassiste à léclosion de ma pensée : je la regarde, je lécoute : je lance un coup darchet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient dun bond sur la scène. Si les vieux imbéciles navaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous naurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en sen clamant les auteurs ! () La première étude de lhomme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière ; il cherche son âme, il linspecte, il la tente, lapprend. Dès quil la sait, il doit la cultiver ; cela semble simple : en tout cerveau saccomplit un développement naturel ; tant dégoïstes se proclament auteurs ; il en est bien dautres qui sattribuent leur progrès intellectuel ! Mais il sagit de faire lâme monstrueuse : à linstar des comprachicos, quoi ! Imaginez un homme simplantant et se cultivant des verrues sur le visage. Je dis quil faut être voyant, se faire voyant. Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes damour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour nen garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, et le suprême Savant Car il arrive à linconnu ! Puisquil a cultivé son âme, déjà riche, plus quaucun ! Il arrive à linconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre lintelligence de ses visions, il les a vues ! Quil crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront dautres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où lautre sest affaissé ! »
Là ! Je rigole un peu ! Que dire de tous les bavardages, plus ou moins crédibles, sur ce texte de Rimbaud ?
L'essai d'Etiemble était plutôt réussi, dans mon souvenir.
Affirmatif, mon Commandant ____
L'autre, combien de divisions ?
#24
Posté 04 juin 2019 - 06:46
Je n'y comprend plus rien
(je ne suis pas sérieuse depuis le début)...
#25
Posté 04 juin 2019 - 06:49
Je suis le tien
Tu es le mien
Se sont les autres qui nous définissent
Sans l'autre ne serions nous pas qu'une vibration perdue
Je dis n'importe quoi comme tous les poètes, ce qui importe c'est de le dire ( à d'autres par exemple)
#26
Posté 04 juin 2019 - 09:49
Naguère, on pouvait disserter ainsi sur la nature de cet autre qui nous est fatalement inconnu et ne cesse d'être une part de nous-mêmes etc.
Mais cette pensée de l'autre n'est aujourd'hui plus guère de mise. Ces débats ne sont pas caducs mais nous risquons bien de devoir les ajourner, les dissimuler peut-être, les protéger certainement de ce monde sans autre auquel nous nous plions stupidement.
#27
Posté 05 juin 2019 - 05:29
' Je ne suis pas toi ', c'est la réponse à apporter à l'autre, certes.
Parallèlement, il est tout autant vrai qu'on ne se connaît pas soi-même.
La pensée de l'autre est très importante à protéger. Elle est la signification de l'acceptation - et par là du droit - de l'autre.
Je pense que ce droit s'ouvre de plus en plus, avec des soubresauts réactionnaires et les manipulations de l'internet...,
mais s'ouvrira, malgré tout, davantage encore. Pour ce qui est de l'humain, le slogan ' je suis XY ' ne me semble pas avoir d'autre prétention :
l'acceptation, le droit et le soutien ___
- Ioscrivo aime ceci
#28
Posté 05 juin 2019 - 08:03
C'est ou c'était tout le problème.
Naguère, on pouvait disserter ainsi sur la nature de cet autre qui nous est fatalement inconnu et ne cesse d'être une part de nous-mêmes etc.
Mais cette pensée de l'autre n'est aujourd'hui plus guère de mise. Ces débats ne sont pas caducs mais nous risquons bien de devoir les ajourner, les dissimuler peut-être, les protéger certainement de ce monde sans autre auquel nous nous plions stupidement.
Bonjour
L'enfouissement du soi sous des tonnes de matérialisme que nous impose la société consumériste conduit inéluctablement à la dissolution du soi réel dans un soi virtuel. Ce paradoxe qui nous conduit à être un autre dénaturé nous mène également à n'avoir que des rapports virtuels avec les autres. Je ne parle pas là des rapports numériques encore qu'ils soient révélateurs, mais des liens commun qui nous lient à nous même et aux autres, ce pourrissement des relations avec les autres n'est que le reflet d'une dégénérescence intérieure, qui si elle touche moins les enfants ( les tout petits) et les poètes ( enfin, certains), semble envahir nos sociétés occidentales.
La montée des nationalismes dont la caractéristique principale est de nous définir l'autre comme une menace est révélatrice de ce pourrissement. Comment, autrement, pourrions nous expliquer qu'un Donald Trump, ce Picsou de la politique, aie pût être élu par desp millions d'américains?
Dès que l.autre cesse d'être notre frère, et donc une partie de nous même, c'est l'humanité qui cesse d'ÊTRE.
Curieusement avant de tomber sur cette discussion j'ai publié au salon principal "La beauté d'être.....ou pas" et cela ne parle que de ça!
#29
Posté 05 juin 2019 - 09:17
#30
Posté 05 juin 2019 - 07:20
C'est un point.