après plusieurs nuits
de jonglage assuré
a rendre coucou
sous les brûlures
d’une déchirure a l’épaule
un trident de feu
enfin
sous les calmants
a retiré ses pointes
a m’en laisser esquisser
quelques pas allégés
sur cette merveille d’emollience
de volupté
de luxuriance
en caresses de renaissance:
les lâchers de nappes
de count basie
ses ondes
ses rondes
ses arrondis
a fond les ballons
et en version studio
c’est d’une élégance
encore plus précise
glacée
rien s’echappe
un chuintement de séchoir
ah oui
lÃ
ça va beaucoup mieux
c’est du lève-toi et marche
je peux lancer mon épaule
a contre-temps sur le beat
de Sonny Payne
une horloge de précision
a pas éloigner de Bach
ça réconcilie
avec le poumon de l’univers
ça “moveâ€
y a du départ
enfin
qui relativise les douleurs
et quand sans la forcer jamais
Sinatra lance sa note
qui glisse comme
un missile
juste en dessous du niveau de la mer
sans hâte mais a l’heure
pour émerger
dans la flamboyance finale
d’i believe in you
là je te dis pas les larmes
qui me montent aux yeux
o yeah!
j’en rend grâce
au premier dieu qui passe
o yeah!
i believe in you
qui que tu sois
i believe in you
qui redonne de la danse
a ma carcasse a la casse
Basie/Sinatra
c’est comme
Barbey d’Aurevily
et Paul Morand
avec la langue française
ils l’ont faite jouir dans la rigueur
la musique académique
jusqu’a l’incandescence
jusqu’a la rupture
des freins en surchauffe
comme si
elle avait jamais été
aussi bien baisée dans la tradition
et depuis soixante quatre
ils semblent dire
allez-y les petits gars
vous voulez relire les classiques
désosser les vieux standards
allez-y les branleurs
mais on est toujours lÃ
o yeah
quand tout tombe
a la perfection
i believe in you

i believe in you
Débuté par GUILLAUME Alain, févr. 04 2008 02:26
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