Evelyne Francis McHale
C’était un premier mai
Dix neufs cent quarante sept
Au milieu de l’été
Dans un quartier jet-set
Un ange s’est abattue
Du sommet de l’empire
Étrange et résolu
Un décès que j’admire
Il faut pourtant des ailes
Quatre-vingts six étages
Du haut de ce gratte-ciel
L’abysse est un nuage
Sur son lit de métal
Evelyne semble en paix
On envie au final
Tout le spleen qu’elle avait
Sur cette limousine
La belle aux fers grinçants
À une très jolie mine
Des perles et des gants blancs
Évidemment la mort
N’est pas un joli thème
Mais devant ce décor
Je n’ai pas eu de peine
La reine à son tombeau
La scène est magnifique
Le dilemme est si beau
Quand on aime le tragique
Admirez ce rictus
Et ce corps d’innocente
Faites sonner l’angélus !
La mort est élégante