A la douceur de tes mains, je perds soit
La raison, soit l'ardeur quand l'une anime
De ses doigts longs ce frisson que perçoit
Le flanc transi de mon corps unanime.
Sur mon grand front ton regard disséqueur
Se pose encor : petite Eve hantée
Par ma laideur, ma taille, dis, ce cœur
Malingre a-t-il fui ton âme éventée ?
Je ne sais plus. Le chagrin l'a serré,
Son pouls faiblit ; sache qu'il t'aime, rôde
Comme un chien triste et dolent, lacéré,
De ton iris il lape l'émeraude.

Lolita de Valence (1997)
Débuté par Rimbaudelaire, févr. 05 2008 12:45
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