Je n’ai plus de pleurs, encore moins de sanglots,
La source s’est tarie, et ne grondent plus les flots
De ces vagues de chagrin qui montaient, cruelles,
Me submerger de rappels, aux images perpétuelles.
Je redécouvre les jaunes, rouges ardents et bruns
Des feuilles d’automne et avide je bois les embruns
De la pluie saline et froide au bord de la mer violette
Qui sur les galets gris, blanchit d’un crabe le squelette.
C’est là que je viens crier au vent mes peurs éclatées
Pour chasser loin de moi qui vit mes beaux automnes
Ce dernier hiver de ma mère qui ne cesse de pleurer,
Comme une enfant, sa vie fragile devenue monotone.
