Sans cesse, Teddy, perdu dans ses pensées, ressassait les évènements terribles de ces derniers temps, comme s'il pouvait éviter le flot des souvenirs. Un repos bienfaiteur lui semblait être la meilleure des choses qu'il méritait. Il prit un recueil de poèmes qui se trouvait sur l'étagère et se coucha sur le lit. Plongé dans sa lecture à haute voix, il parlait tout en pensant à Juliette et leur secret que personne ne pouvait entendre, à part lui. Ses rêves qu'il continuait à contempler par la fenêtre où l'aube venait de naître le laissèrent pensif. Il respira. Comme pour un début de perspectives encourageantes, l'attirant sur ce qu'il devait faire dans un premier temps, il semblerait que certains jours le destin n'ait pour conséquence que des évènements cruels, qu'il préférerait ne pas connaître, afin d'éviter le gouffre. Mais, on ne les évite pas, pensa-t-il, et il lui fallait inévitablement s'y heurter...
Alors que se levait le jour du 26 Avril 1986, il fallait à Teddy se rendre à la bibliothèque de Jean-Luc d’Estan, afin de continuer ses recherches et s'orienter sur "le mur du temps". En effet, que pouvait-t-il bien en être ?
Arrivé chez Jean-Luc, il resta submergé par le visage d’un ange qui le dévisageait. Jean-luc était donc à nouveau absent. Qui était cette jeune femme qui curieusement ressemblait à Juliette et dont il pouvait déjà lire l’âme ?
Vania de Marillac avait un air triste voilant la lumière de ses yeux avec une douceur ineffable, comblant le silence de Teddy, admiratif, devant la beauté de cette jeune femme aux traits d'ange.
Pourquoi se sentait-il soudain avoir une attirance pour Vania qu’il ne connaissait pas ? En quelques mots balbutiés il expliqua à Vania le but de sa visite, à savoir qu’il lui fallait consulter quelques livres de Jean-Luc. Vania ne sembla pas en être surprise, et sans lui demander aucune explication, le dirigea vers la salle des livres.
Le mur du temps… Oh, mais bien sûr, il lui fallait pour cela mettre le doigt sur le bon libre. La mécanique quantique du XXème siècle pensa-t-il pourrait peut-être lui apporter les éléments nécessaires à ses recherches ? Ses pensées s’égarèrent sur la ligne du temps et de la chimie.
Selon la théorie d'Albert Einstein, la relativité pour décrire la gravité, devenant une propriété inhérente de l'espace-temps à quatre dimensions, expliquerait correctement une dérive graduelle de l'orbite de la planète Mercure, à savoir, l'effet photoélectrique. Par ailleurs, les deux théories qui permettraient d'expliquer les phénomènes physiques sembleraient être incompatibles. Bien que la mécanique, science du mouvement reposerait en effet sur le principe de relativité, comme l'annonçait Galilée, rien n'était absolument immobile ; tout dépendrait du référentiel dans lequel on se place. Or, la théorie de l'électromagnétisme élaborée par Maxwell dans les années 1850, avérée par des résultats expérimentaux, décrirait la lumière comme une onde se propageant dans l'éther... En outre, aucune description physique de l'éther n'aurait pu être trouvée. Seule certitude, celle d'une immobilité absolue. La matière étant constituée d'atomes serait donc discontinue, or, lorsque l'on chauffe un filament celui-ci émettrait de la lumière ; lumière qui nécessairement continuerait.
Comment quelque chose de discontinue pourrait produire un phénomène continue, pensa-t-il, une transformation serait-elle possible, l'énergie d'un corps chauffé pourrait-elle se transformer en énergie lumineuse ? Ensuite de ses réflexions, son attention fût attirée par un autre article, un post-scriptum d'Einstein démontrant la célèbre formule E=mc², induisant l'équivalence entre la matière et l'énergie, la chute des corps, le fait que l’espace et le temps ne peuvent exister sans matière. Les rayons d'une étoile située derrière le soleil seraient déviés, et son image ne serait pas là où elle devrait être...
Curieusement, peut-être venait-t-il d'une unité Céleste, mais laquelle ; bien des questions avec beaucoup de mystères restaient encore à être éclaircies. Il lui fallait encore comprendre, afin de pouvoir regrouper tous les éléments utiles constituant la force de Maurice.
Quelques notes supplémentaires lui permettraient d'établir avec certitude que l'atome posséderait un noyau dense, de charge électrique positive, et un nuage d'électrons, de même, charge électrique mais négative dont devait être certainement doté Maurice, songea-t-il à nouveau.
Les ombres du passé : Le vieil Hector et sa bière de bouleau
Cette recette, de son cher vieil Hector, permettait de tirer parti à la fois des rameaux, de l'écorce et de la sève qui, ô merveille!, pouvaient tous être récoltés en même temps au printemps. Pour obtenir la sève, l’on pouvait couper une grosse branche d'un bouleau. La sève s'écoulait de l'entaille avec abondance, mais la méthode était un peu drastique et risquait de compromettre la santé, voire la survie de l'arbre. L'autre méthode, beaucoup plus respectueuse, consistait à percer un trou de quelques centimètres de profondeur dans le tronc de l'arbre et d'y introduire un cylindre creux quelconque (ce pouvait-être, par exemple, une tige de sureau débarrassée de sa moelle) muni d'une
encoche sur sa partie supérieure. On y accrochait un seau étanche, si possible avec un couvercle pour éviter les saletés, et on ne manquait pas de récolter la sève tous les jours.
Teddy fût tirer de son sommeil par Vania au regard divin ; il s’était endormi sur ses notes. Un sourire de contentement lui monta aux lèvres. Vania, se tenait là , immobile, une tasse de thé à la main. Elle était vraiment jolie avec ses abondantes boucles brunes relevées en chignon…

Les ombres du passé.
Débuté par .ds., févr. 06 2008 08:30
4 réponses à ce sujet
#1
Posté 06 février 2008 - 08:30
#2
Posté 07 février 2008 - 05:22
Je n'ai pas très bien compris mais c'est joli
#3
Posté 18 février 2008 - 08:37
Merci, je trouve cela chouette que tu m'aies lu.
En fait, il est tout à fait normal que cet extrait soit incompréhensible, puisqu'il fait partie d'un livre écrit à plusieurs mains. J'ai livré, l'une de mes contributions qui date de 2004.
^^
En fait, il est tout à fait normal que cet extrait soit incompréhensible, puisqu'il fait partie d'un livre écrit à plusieurs mains. J'ai livré, l'une de mes contributions qui date de 2004.
^^
#4
Posté 18 février 2008 - 08:54
Le post scriptum d'Einstein et la bière d'Hector ne seraient donc pas du même tonneau, alors...
Je comprends mieux
En tout cas je décomprends moins
Mais il n'y avait pas de troisième main chargée de la transition ?
Ou alors, si ce sont des extraits disparates, pourquoi avoir rapproché ces deux-là ?
Je comprends mieux
En tout cas je décomprends moins
Mais il n'y avait pas de troisième main chargée de la transition ?
Ou alors, si ce sont des extraits disparates, pourquoi avoir rapproché ces deux-là ?
#5
Posté 18 février 2008 - 09:01
Le post scriptum d'Einstein et la bière d'Hector ne seraient donc pas du même tonneau, alors...
Je comprends mieux
En tout cas je décomprends moins
Mais il n'y avait pas de troisième main chargée de la transition ?
Ou alors, si ce sont des extraits disparates, pourquoi avoir rapproché ces deux-là ?
Bin, je trouvais qu'ils allaient bien ensemble, et pis, j'ai un penchant pour la vie du jardinier, Hector, qui a tout de même un rôle important dans cette histoire ^^.