Et voilà , l'œil mutin, j'offre pour seul dessert
Mon corps trop mûr aux fleurs, et celles sous des serres,
Perçant l'écrin vitré, de leur parfum dessert
Tes lèvres que jamais hélas tu ne desserres!
Alors jamais plus, non! je ne veux voir d'éthers,
Ni même par malheur qu'un jour on me déterre;
Je souhaite qu'avec mes compagnons les vers,
Festoyant à ma mort, tous vous leviez un verre!
Car sous l'humus je rêve au ressac de la mer,
Et d'un rose lambis, léchant toute l'amère
Chair, des cunnilingus (Oh! Leur rythme d'enfer!),
Sans cesse au paradis, Lo, je brûle d'en faire!
Le 11 janvier 2006,
sous un réverbère moribond et anachronique.

Épitaphe d'un nain connu (2006)
Débuté par Rimbaudelaire, févr. 06 2008 11:27
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 06 février 2008 - 11:27
#2
Invité_Le Prince de Dité_*
Posté 07 février 2008 - 04:33
C'est bien tourné, mélancolique et même provocateur. J'aime...
#3
Posté 07 février 2008 - 05:20
J'avoue que le titre m'avait fait subodorer un faire-part élyséen bordé de noir...
Mais je me console avec d'autres vers, plus beaux !
Mais je me console avec d'autres vers, plus beaux !