Ce matin au réveil je me suis éveillé
J´ai comme soudain vu tout ce que je savais.
J´ai réfléchis pourtant à t´écrire cette lettre
Mais c´est un processus qui sûr se devait d´être.
Ce matin au réveil j´étais comme libéré
Car il n´y avait plus, d´entraves à mes pieds.
Ne lis pas dans ces vers une preuve de souffrance,
Ni aucune jouissance ou quelconque apparence.
Je t´écris un poème car c´est ma façon d´être
Celle où aucune lettre ne peut se prendre en traître.
Je sais que tu liras car tu as toujours lu
Tu comprendras alors qu´il n´y en aura plus.
Cette dernière rencontre a révélé l´erreur
Dans laquelle je croyais que survivais mon cœur
J´ai prié, j´ai cherché à faire apparaître
Un sourire, un passé que l´on avait fait naître
Je me souviens encore de cette fragilité
De cette fleur sensible que j´avais su trouver
De cet été perdu où tu t´abandonnais
Donnant le temps au temps d´être une éternité.
Même si tes yeux fugaces en possèdent le reflet
Il n´y a plus en moi de quoi te ranimer
En effet de mon âme je pensais, Toi, t´aimer
Mais j´aime une femme qui d´être a cessée
Est-ce donc l´oubli dans lequel tu te plais
Ou cette indifférence dont tu as le secret
Je ne sais la raison de cette absence soudaine
Je ne ressens ni haine, ni besoin, ni même peine
J´ai trouvé la réponse à l´amnésie des reines
Et comprends tout à fait que tu ne te souviennes
Car celle qui fut Nous lorsque j´étais son Roi
Aujourd´hui, à présent ce n´est surement plus toi.
Hier tu m´as quitté, empressée, et sans te retourner
Et j´ai été surpris cette fois de ne pas pleurer
C´est que cette inconnue que j´ai entraperçue
N´est pas fleur épanouie que jadis je reçus.
L´avant-veille j´ai senti que tout allait changer
Dans un dernier effort j´ai pourtant essayé,
Mais l´épreuve passée, point n´étais-je dépourvu
En percevant enfin que je ne t´aimais plus.