Tes baisers ce sont de petites gouttes
De pluie, et glissant sur mon corps perlé
De larmes, sans gêne et cruelles, toutes
Inondent ma peau d’un charme étoilé,
Car je vois briller par anamorphose,
Le rayon divin d’un œil amoureux
Dont l’éclat subtil plonge sous hypnose
Mon pauvre cerveau croulant et véreux.
Mon cœur, désert où jamais rien ne tombe,
Sait l’illusion fatale ; sans bruit,
Il meurt assoiffé, dans mon corps las, tombe
De chair qui prend l’eau : ma douleur s’enfuit.

Résignation (1995)
Débuté par Rimbaudelaire, févr. 07 2008 10:29
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