« (...) Coup de foudre !... Coup de foudre entre la Lectrice et Leukaima !... Comme je la lex-aime, comme je la sém-aime !... Voix du sang étincelé, étoilé, constellé, colorature du sang lacté, épanouissante séduction, écriture et chant venus de la moelle pour aller vers la moelle, alliance de surprise et d'attrait, de désemparement salutaire et de tutélaire émerveillement, passage de la pulsion de comprendre au besoin de ressentir... J'ai pour ma part une quintessentielle émotion dans le coeur, l'un de ces battements littéraires, qui se glisse entre deux battements de chair en faveur d'un surcroît... en faveur d'une acmé d'ex-istence : c'est littéralement que je sors de ce qui n'était ni mon progrès ni mon succès ni mon enrichissement. C'est intégralement que je suis en partance (...) Je voudrais que mes mots soient une cristallisation de l'approche et de l'accueil de l'Autre-en-Poème... oserais-je préciser : l'approche et l'accueil de la Mystérieuse-, de l'Étrange-, l'approche et l'accueil de l'éblouissante Étrangère-en-Poème (...) Je voudrais que cette invincible conscience qui permet à la matière de se manifester et qui précisément fait, au sein d'un changement de paradigme, ou d'une révolution copernicienne, comme le ressent l'écrivain Rémy C.-G. _ Lire ses mots en exergue du poème 'La moissonneresse' _ que la mort à l'instar de la naissance se révèle être le passage d'un état de conscience à un autre... oui, Leukaima, emmène-moi sur ta saïque fée, je voudrais que, 'tout portulan évanoui', comme le préconise cet autre de tes chants, je voudrais que ma propre âme soit du voyage heuristique vers les levants du nouveau... Gratitude Grande . . . . . . . .
Line-Christelle
Poétesse et lectrice
Tout portulan évanoui
à une éphéméride de chrysocale encor
se seront soustraits les trois angles glutinés
chamane de l'induit
le soupçon d'iris suscite l'abîme des reflets
et le zéro du choc
promeut la chute au transplafonnier
flueurs des lignes à leur non-sonore noël
pour chaque aplomb
cette horizontale d'épiphanie qui suspend la céréale
or les parallèles
prodiguent la hauteur pulvérulente
air et corps au bout de leurs élans
ignorent la conjointure
les brins qui murent
une île y corrobore son extrait
son geste sanguifié par la gamme des cendresses
jusqu'aux neiges mages dérobant les arbres de noir
baigne un navire dans le lait d'une approche
et translate l'abord
avec la pupille
avec la plante du premier est
à la luisance de voile qui croît
Loup-de-lune
LIU Bizheng
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Modifié par En hoir de Loup-de-lune, 11 avril 2022 - 11:18 .