
Mes errances passées
#1
Posté 10 février 2008 - 07:44
Je voulais devenir invisible, mais jamais je ne passais inaperçue, anonyme, mais on finissait toujours par me reconnaître. J’ai tenté de m’éloigner, mais sans cesse on me rattrapait, de m’effacer, mais rien ne me le permettait.
Personne ne voulait me pardonner mes absences. Mes rires, retentissaient dans mon cœur vide. Mes mots invalides, assourdissaient mes compagnons. Pourtant, on prétendait m’aimer. On s’obstinait même à me rendre heureuse. J’ai fui bien des bonheurs! Ingrate que j‘étais, peut être, aurais-je dû attendre encore!
Mais attendre quoi?…
Qui?…
Il n’y’avait rien, ni personne. La présence de ses êtres rendait mon vide plus vaste qu’il ne l’était!
Je semais la joie de vivre et la bonne humeur, alors que mon cœur agonisait. Le sourire ne quittait pas mon visage, et les pleurs inondaient mon âme.
Mon Dieu, comment faisais-je pour être à la fois, la vie et la mort!!
Le chaud et le froid se succédaient dans ma petite existence. Et comme quand habitant l’enfer, on aspirait au paradis, il m’arrivait souvent, d’imaginer sa présence, tellement forte, que je la sentais pénétrer mon âme comme une douce brise dans un désert aride.
N’ayant pas d’existence, pas de forme, je le nommais, mon fantôme! C’est peut être aussi parce que je le croyais mort. Son absence me flétrissait. J’avais tant besoin qu’il soit réel. J’étais fatiguée de l’imaginer, de le rêver. Je me sentais perdue, je le voyais partout, mais nul part je ne le trouvais. Je ne voulais plus d’illusions, plus de déceptions, je le voulais présent dans ma vie!
Tout fantôme qu’il était, je le trouvais plus vivant que tous ces cadavres qui m’entouraient.
Seule, je plongeais dans des heures de silence pour l’invoquer. J’imaginais ses errances comme les miennes dans ce monde. Je ressentais son besoin de moi, sa douleur et sa rage. Lui aussi me cherchait. Il fouillait, trouvait, croyait, puis plus rien…
Les années défilaient. Les saisons s’annonçaient, passaient, puis repassaient. L’ennui, la solitude fleurissaient dans mon jardin. Mes bourgeons printaniers à peine poussés, qu’ils sont fanés. J’ai interrogé des nuages importuns, boursouflés, étouffants leurs larmes, ils ont couru les verser au loin. J’ai invité des soleils peureux à envoyer leurs rayons, trop lâches, ils ont fui mon ciel sombre et frileux. J’ai supplié à genoux, des nuits et des nuits, des étoiles hautaines et ingrates, je les croyais mes amies! Pendues là haut, elles me voyaient, le voyaient, Muettes, elles ont gardé le secret.
L’heure de notre rencontre n’avait pas encore sonné. Dieu en avait décidé ainsi. Nous n’étions peut être pas prêt à ce moment là . Nous avons goûté à l’amère souffrance de nos absences mutuelles…
#2
Posté 10 février 2008 - 08:01
#3
Posté 10 février 2008 - 08:37
Oh oui, je la goutais cette amère souffrance...
Au tout début, je te rêvais... Le serpent ne dormait que d'un oeil en moi, mais il me laissait néanmoins encore écrire cela :
Je révais une femme
Une compagne qui me soutienne
Dans les moments infâmes
quand s'insinue la haine.
J'avais juste ce qu'il faut
De désir en mon âme
Pour aimer sans défaut
Des tréfonds de ma flamme
J'avais juste ce qu'il faut
D'Amour et de Détresse
De Cœur et de Tendresse
Pour aimer sans défaut,
Une unique princesse.
Et je l'ai cherchée, cette amante... Loin et souvent...
Oh bien sur, j'ai rencontré nombres de femmes formidables, mais jamais ma douce et tendre poétesse...
Cette quète finissait par me sembler sans but... Je me disais qu'elle existait forcement, bien entendu... Mais que nos chemins ne devaient jamais se croiser...
Je l'imaginais cherchant et souffrant de son coté, et ne devant jamais me rencontrer, comme si nous vivions dans deux continuums imbriqués, mais pourtant inaccessibles... Comme si parfois, je pouvais juste la sentir et me rappeler le pourquoi quand nos corps se traversaient...
Je finissais par percevoir cet état de fait comme une malédiction, un sort inique, et même l'agnostique probabiliste que j'étais se sentait vidé de tout espoir.
Et j'écrivais alors :
Cet inaccessible rêve
Souille mes pas
Tant la route est brève.
Jusqu'au trépas.
Toi qui suce ma sève,
Muse vampire
Me donnera-tu ma trêve,
Que je respire...
Je croyais devoir renoncer... Le seul être qui pouvait me sauver de la haine... cessait déjà d'habiter mon futur... Le serpent commençait à se réveiller... Il me murmurait des choses à l'oreille, des choses que je croyais éteintes... Des choses que je pensais ne plus faire parti de moi... La violence et la colère revenait, j'étais prés à refaire ces mêmes choses sans états d'âmes... Et cette fois, je le savais, aucun rêve ne pourrait me sauver, ni sauver ceux dont le bonheur aurait eu le malheur de me déranger...
Déjà , je l'écrivais ainsi... Durement :
Amour... Ô mon Amour,
J'ai crucifié tes pas
Car je veux pour toujours
Me soustraire au trépas
Exil... Ô mon Exil,
Je n'ai place en vos vies
En vos joies inutiles
Je me fous de vos cris
Je vous croyais mes frères
Je te croyais ma sœur
Vous couvrez ma lumière
Mais pleurez mes lueurs
Je vous croyais mes frères
Je te croyais ma sœur
Regardez-moi si fier
Au prix de la douleur.
... Et puis, contre toute attente, alors que je n'y croyais plus... Alors que je ne cherchais plus... que je commençais à expérimenter le renoncement, tu es arrivée...
Ce fût :
Frémissante adorée
De mon cœur qui s'oublie
Je t'attends à l'orée
De nos futures nuits.
Je baisse la lumière
Et laisse faire le temps
Il connait son affaire
C'est l'affaire d'un instant
Je m'accorde à ta voix
Qui tant et tant résonne
Elle a pris place en moi
Je n'entends plus personne
Frémissante en mon rêve
De mon jour qui s'oublie
Je t'attends et je crève
De nos futures nuits...
Voilà ... Moi, pauvre troll, j'ai essayé de raconter, l'attente et la rencontre de mon point de vue...
J'ai tenté de le faire en vers, puisque je ne sais pas faire grand chose d'autre... La poésie, c'est mes tripes... Et vous verrez, je vous le garanti, un jour, je finirai bouffé par les vers...
Rughur, son Troll.
#4
Posté 10 février 2008 - 08:48
C'est toujours aprés que l'on se rend compte des bienfaits d'avant,Tu es dans le domaine des regrets qui je l'espère ne seront point éternels.Amitiés Nada.
Je crois que finalement, je ne regrette rien. Tout ce qui est arrivé, devait arriver. Ce cheminement des événements, autrefois, me semblait insensé. Mais, soudain, tout prend sens. Je me préparais à vivre ce que je vis aujourd’hui. Sans ce passé, je ne saurais probablement pas apprécier mon présent…
Amicalement
Nada
#5
Invité_Nono59_*
Posté 10 février 2008 - 08:54
C'est toujours aprés que l'on se rend compte des bienfaits d'avant,Tu es dans le domaine des regrets qui je l'espère ne seront point éternels.Amitiés Nada.
Pour moi ce texte ne reflète pas les regrets, seulement un constat.
Et les deux dernières phrases reflète la confiance en l'avenir.
Très beau Nada, surtout pour ton Troll, je crois.....
Amicalement
Nono
#6
Posté 10 février 2008 - 09:03
je vous le garanti, un jour, je finirai bouffé par les vers...
Alors tout ça pour en arriver là ?
Et c'est même pas un peu original...
Tu me déçois, beau Troll !
Comme je le disais un jour ailleurs :
"...Enfin, je n’oublie pas
Le petit verre de blanc, servi dans le verre des polies grand-mères aux rudes grands-pères verts encore,
Ni notre aïeul en univers, le beau vert Adam, pépère, au vert, en paradis pardi,
Et surtout pas, pour finir mon verbiage en gerbage, le beau gros vert blanc…qui nous bouffera tous, envers et contre tout, pour qu’on grouille de finir sous vers…
…et en sous verre…"
Paname

#7
Posté 10 février 2008 - 11:06
"L'heure de notre rencontre n'avait pas encore sonnée. Dieu en avait décidé ainsi. Nous n'étions peut-être pas près à ce moment-là . Nous avons gouté l'amère souffrance de nos absences mutuelle"...
Oh oui, je la goutais cette amère souffrance...
Au tout début, je te rêvais... Le serpent ne dormait que d'un oeil en moi, mais il me laissait néanmoins encore écrire cela :
Je révais une femme
Une compagne qui me soutienne
Dans les moments infâmes
quand s'insinue la haine.
J'avais juste ce qu'il faut
De désir en mon âme
Pour aimer sans défaut
Des tréfonds de ma flamme
J'avais juste ce qu'il faut
D'Amour et de Détresse
De Cœur et de Tendresse
Pour aimer sans défaut,
Une unique princesse.
Et je l'ai cherchée, cette amante... Loin et souvent...
Oh bien sur, j'ai rencontré nombres de femmes formidables, mais jamais ma douce et tendre poétesse...
Cette quète finissait par me sembler sans but... Je me disais qu'elle existait forcement, bien entendu... Mais que nos chemins ne devaient jamais se croiser...
Je l'imaginais cherchant et souffrant de son coté, et ne devant jamais me rencontrer, comme si nous vivions dans deux continuums imbriqués, mais pourtant inaccessibles... Comme si parfois, je pouvais juste la sentir et me rappeler le pourquoi quand nos corps se traversaient...
Je finissais par percevoir cet état de fait comme une malédiction, un sort inique, et même l'agnostique probabiliste que j'étais se sentait vidé de tout espoir.
Et j'écrivais alors :
Cet inaccessible rêve
Souille mes pas
Tant la route est brève.
Jusqu'au trépas.
Toi qui suce ma sève,
Muse vampire
Me donnera-tu ma trêve,
Que je respire...
Je croyais devoir renoncer... Le seul être qui pouvait me sauver de la haine... cessait déjà d'habiter mon futur... Le serpent commençait à se réveiller... Il me murmurait des choses à l'oreille, des choses que je croyais éteintes... Des choses que je pensais ne plus faire parti de moi... La violence et la colère revenait, j'étais prés à refaire ces mêmes choses sans états d'âmes... Et cette fois, je le savais, aucun rêve ne pourrait me sauver, ni sauver ceux dont le bonheur aurait eu le malheur de me déranger...
Déjà , je l'écrivais ainsi... Durement :
Amour... Ô mon Amour,
J'ai crucifié tes pas
Car je veux pour toujours
Me soustraire au trépas
Exil... Ô mon Exil,
Je n'ai place en vos vies
En vos joies inutiles
Je me fous de vos cris
Je vous croyais mes frères
Je te croyais ma sœur
Vous couvrez ma lumière
Mais pleurez mes lueurs
Je vous croyais mes frères
Je te croyais ma sœur
Regardez-moi si fier
Au prix de la douleur.
... Et puis, contre toute attente, alors que je n'y croyais plus... Alors que je ne cherchais plus... que je commençais à expérimenter le renoncement, tu es arrivée...
Ce fût :
Frémissante adorée
De mon cœur qui s'oublie
Je t'attends à l'orée
De nos futures nuits.
Je baisse la lumière
Et laisse faire le temps
Il connait son affaire
C'est l'affaire d'un instant
Je m'accorde à ta voix
Qui tant et tant résonne
Elle a pris place en moi
Je n'entends plus personne
Frémissante en mon rêve
De mon jour qui s'oublie
Je t'attends et je crève
De nos futures nuits...
Voilà ... Moi, pauvre troll, j'ai essayé de raconter, l'attente et la rencontre de mon point de vue...
J'ai tenté de le faire en vers, puisque je ne sais pas faire grand chose d'autre... La poésie, c'est mes tripes... Et vous verrez, je vous le garanti, un jour, je finirai bouffé par les vers...
Rughur, son Troll.
Mon amour,
Je n’ai trouvé ni serpent, ni démon en toi. Je n’ai trouvé que de la bonté et de la pureté. Je te trouve admirable et entier. Tu as un charme qui s’exerce sur moi, et je ne peux m’empêcher de t’admirer.
Ton charisme attirait toute sorte de personnes, mais nul ne savait ce que dissimulait ce masque imperméable qui protégeais ton âme. Tu avais tout simplement besoin de stimulation et tu ne pouvais la trouver que dans l’amour et l’affection de la personne qui saurait écouter ton cœur.
Toujours insatisfait, tu te croyais exigeant, ou peut être incompris, et tu te réfugiais dans tes rêves hantés de mauvaises images d’un passé injuste, qu’on t’a fait. Tu as cherché des compensations pour apaiser tes déceptions perpétuelles. Et chaque fois, tu as su gardé en toi cette lueur d’espoir, ce rêve, cette petite flamme.
Au fond de toi, tu aimais la tendresse et la beauté, tu détestais la violence, la cruauté, et l’injustice. Tu étais à la recherche de l’amour, vrai, entier, et sincère. L’amour, qui permet à l’être humain de s’élever, de se surpasser et de donner le meilleur de lui-même. Passionné, tu cherchais à toujours faire de l’amour,le carburant qui te pousserait à aller loin de ta vie tourmentée, à oser aborder tes désirs et tes rêves comme de simples faits accomplis, et non comme des utopies, à pouvoir mettre en pratique tes ambitions sans se soucier du respect et de l’estime des autres, le faire tout simplement en amoureux, en humain. Tes passions effrénées t’occasionnaient maintes désagréments.
Ton passé, que tu vois comme un serpent, ne t’as pas empêché
d’être, l’homme formidable que j’ai devant moi aujourd’hui. Tout était prévu, tout coïncide, tout s’allie en vue d’un seul objectif, le bonheur de deux âme assoiffée d’amour. Sans ce passé, tu n’aurais probablement pas tout ce que j’admire en toi, ton indépendance d’esprit, ta ténacité devant les obstacles, ta confiance inébranlable en tes capacités, en notre amour, en l’humanité.
Je sais que tu peux paraître des fois excessif, impétueux, capable de brusque revirements, quand ton coté Troll prend le dessus, je sais.
Mais ce que personne ne sait, c’est qu’au fond de toi, tu es d’une douceur à encourager les pires des licences!
Vu de mon œil, je ne te trouve que des qualités. Même ton coté « touche-à -tout » qui met mal à l’aise les autres, je l’adore.
Tu as confiance en tes valeurs, et le serpent dont tu as parlé, ne t’as pas empêché d’œuvrer, en silence, pour un monde meilleur. Tes ambitions, en parlent. Tu aspires à un monde harmonieux, et heureux, tu crois en l’humanité, tu veux apporter ta petite contribution pour rendre, un peu moins dur, son sort.
Je crois en toi et je serais toujours à tes cotés. Je crois en ta bonté, je crois en ton intelligence, je crois en ton esprit inventif qui te permet de trouver des solutions aux problèmes les plus compliqués. Je crois en ton éloquence extraordinaire à discuter de tout. Ton pourvoir d’apaiser les maux des autres, les consoler, et les faire rire, même dans les pires moments de leur existence. Je crois en ta délicatesse de les faire parler de leurs craintes et de les rassurer, de les réconcilier, de les consoler, comme tu le fais pour moi.
Je crois en ton cœur bon et en ton esprit pertinent, et je ne crains pas tes serpents, ni tes démons imaginaires. Je crois en toi mon chéri, et je t’aime pour tout ce que tu es…
Avec toute ma tendresse
Ta fée
#8
Posté 10 février 2008 - 11:23
Pour moi ce texte ne reflète pas les regrets, seulement un constat.
Et les deux dernières phrases reflète la confiance en l'avenir.
Très beau Nada, surtout pour ton Troll, je crois.....
Amicalement
Nono
Tu as bien vu, Nono...

CELUI QUI SAIT, a compris mon texte comme il l'a senti, je crois qu'il n'y'a pas de mal à cela...Merci à vous deux...
Amicalement
Nada
#9
Invité_Nono59_*
Posté 11 février 2008 - 12:03
Tu as bien vu, Nono...

CELUI QUI SAIT, a compris mon texte comme il l'a senti, je crois qu'il n'y'a pas de mal à cela...Merci à vous deux...
Au contraire, je trouve que c'est très bien de comprendre un texte de différentes manières. La différence est toujours intéressante à découvrir.
Allez, bonne nuit les amoureux
Nono
#10
Posté 11 février 2008 - 12:28
Tu as bien vu, Nono...
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CELUI QUI SAIT, a compris mon texte comme il l'a senti, je crois qu'il n'y'a pas de mal à cela...Merci à vous deux...
Au contraire, je trouve que c'est très bien de comprendre un texte de différentes manières. La différence est toujours intéressante à découvrir.
Allez, bonne nuit les amoureux
Nono
Bonne nuit Nono, fais de beaux rêves...
Nada
#11
Posté 11 février 2008 - 04:45
Mon amour,
(......................)
Avec toute ma tendresse
Ta fée
Y'a pas à dire, ta Fée et toi, beau Troll, ça le fait !
Paname, envieux
#12
Posté 11 février 2008 - 04:35
Y'a pas à dire, ta Fée et toi, beau Troll, ça le fait !
Paname, envieux
« Tu me déçois, beau Troll! »
« …ta Fée et toi, beau Troll… »
« Paname envieux »
Paname, tu ne serais pas entrain de faire une fixation sur mon Troll?

Fée jalouse!!
#13
Posté 11 février 2008 - 08:55
Paname, tu ne serais pas entrain de faire une fixation sur mon Troll?


