J'ai rêvé au porc-épic
Cette petite bête épique
Pelotte machiavélique
Qui voisine les oursins
Lointains cousins germains
Des sombres fonds marins
Des aiguilles dans les yeux
M'ont transposé l'odieux
D'un délire désastreux
Accroché pieds devant
Des lianes me ligotant
Je vis le plus sacrant
Affublé d'une couronne
De lambeaux d'anémones
Son regard de vergogne
Noir comme cents couteaux
Ressemblait aux corbeaux
Rôdant vers le bourreau
De cinglants spasmes d'horreur
Me parcoururent le coeur
Imaginant douleurs
Je serais sacrifié
Au gré du fou à lier
Le roi des charcutiers
Déjà la transe valsait
La danse macabre jouait
Mon sort se rapprochait
Dans la fôret inconnue
Tout me semblait perdu
Cauchemars devenus
De saugrenues paroles
Venant de la bouche folle
Créa une sorte de rigole
D'oü s'écoulait le temps
Que j'écoutais errant
Devant lui paniquant
La nuit des songes mensonges
Continue elle me ronge
M'absorbe tel une éponge
Je suis son supplicié
Cobaye des heures fermées
Mon ombre va vaciller
Michel