Ayant du Ciel reçu un si beau parement,
Répand par sa beauté un pur enchantement
Sur son troupeau de cour dont tinte la clarine.
Jamais, au grand jamais, souveraines ou tsarines
N'osent rêver d'avoir de si nombreux amants
Leur vouant fol amour et délirants serments.
Hélas! son coeur balle comme les ballerines.
Car déjà , elle sait que les vives passions
Souvent donnent prise à des désillusions.
Ce coeur plein de verdeur toute printanière,
D'un choix de maints galants, a pris gâteux mari,
Et de cet hymen qui la tient prisonnière,
Veut en briser les liens a posteriori.
Mélancolique
