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(Note de lecture), Lambert Schlechter, Mais le merle n'a aucun message, par Jacques Morin


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#1 tim

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Posté 18 janvier 2021 - 10:02

<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"><br /><a class="asset-img-link" href="https://poezibao.typ...e625f200d-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"> </a><a class="asset-img-link" href="https://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e20263e9893c86200b-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"><img alt="Lambert-schlechter-mais-le-merle-n-a-aucun-message" class="asset asset-image at-xid-6a00d8345238fe69e20263e9893c86200b img-responsive" src="https://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e20263e9893c86200b-100wi" style="width: 100px; margin: 3px 15px 5px 5px; border: 1px solid #969696; box-shadow: 8px 8px 12px #aaa;" title="Lambert-schlechter-mais-le-merle-n-a-aucun-message" /></a><a class="asset-img-link" href="https://poezibao.typepad.com/.a/6a00d8345238fe69e20278800e625f200d-popup" onclick="window.open( this.href, '_blank', 'width=640,height=480,scrollbars=no,resizable=no,toolbar=no,directories=no,location=no,menubar=no,status=no,left=0,top=0' ); return false" style="float: left;"></a>Lambert Schlechter, on le sait, possède deux manières : la première avec des pages pleines quâil écrit au jour le jour et quâil rassemble dans des volumes comme le dernier paru : « Je nâirai plus jamais à Feodossia »<sup>1</sup> (Tinbad) où il fait montre dâune écriture élégante et déliée. Et la seconde où il cisèle des poèmes toujours de la même taille, forme fixe à laquelle il sâest particulièrement attaché : le <em>neuvain.</em> A savoir neuf vers assemblés semblablement : quatre distiques et un vers final, souvent solution ou morale, chute en tout état de cause. Ainsi pour continuer le titre un peu abscons, cette suite et fin : <br /><br /><em>il ne fait que chanter <br />et il nây a rien à comprendre <br /><br />sa mélodie te ramène à lâessentiel. <br /><br /></em>Or, dans ce périmètre contraint, il est capable dâexprimer la même chose que dans une page complète à trois choses près : sobriété, concentration et densité. (Ce qui nâest pas lâinverse de lâautre manière, bien sûr, mais câest ici la loi du genre court et ramassé). <br />Voilà comment lâauteur définit lui-même le neuvain : <em>un gavroche haïku </em>; et aussi avec ironie : <em>une prosaïque phrase / cisaillée pour faire poésie â¦ </em>Il ventile comme toujours des sujets très divers, cependant reviennent la vieillesse et la fin, sans amertume ni tristesse, lâamour, souvent pour en déplorer la disparition, à quelques exceptions près : <br /><br /><em>jâai été miraculé de te connaître <br />mon regard ébloui par toi à jamais</em>⦠<br /><br />On reste dans une nostalgie presque gaie, une mélancolie douce et fière, tant et si bien que ces neuvains, parfois en anglais, voire en italien, se lisent avec plaisir et bonheur, dâautant que chaque page est illustrée en vis-à-vis par les dessins lumineux de Lysiane Schlechter.<br /><br /><sup>1</sup> Editions Tinbad, 2019.<br /><br /><br /><strong>Jacques Morin<br /></strong><br />Extrait : <br /><br />ça vient pas du dehors, c'est dedans <br />logé dans le corps depuis le tout début <br /><br />comme une minuscule énigmatique molécule <br />claquemurée quelque part dans le système <br /><br />je ne sais où mais la sens tout le temps <br />au creux du genou, au bout du petit doigt <br /><br />dans la tête, dans les testicules, dans le cÅur <br />préparant lentement patiemment <br /><br />inexorablement le big bang de la fin <br />(p. 24)<br /><br /><br />Lambert Schlechter : <em>Mais le merle nâa aucun message</em>, Dessins de Lysiane Schlechter, Éditions Phi, 2020, 104 pages, 22 â¬.<br /><br /><br /></span></p><img src="http://feeds.feedburner.com/~r/typepad/KEpI/~4/VlYI9svnECE" height="1" width="1" alt=""/>

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