
Les origines de l'espèce fabulatrice - première partie
#1
Posté 22 avril 2021 - 11:30
Excepté Verbe et Dieu. Si Verbe savait dire,
Nommer ou désigner, Dieu, ce grand manitou,
Pouvait sans peine agir, ériger son empire.
L'air de rien, loin du Temps, ils cogitaient beaucoup,
L'un dans l'autre n'étant ni ce tout, ni partie,
Mais pourtant bien partis pour en mettre un bon coup !
Seulement, le muet manquait de répartie
Et rêvant au proton ne trouvait pas la paix.
Comment bâtir un monde avec... et bien... Que dalle !
Quant à Verbe enclavé dans le corps de l'épais,
D'une voix de ténor il criait au scandale :
« Hey Dieu ! Je suis coincé ! Va-t-on pourrir ici ?
Figure-toi que là, c'est froid, humide et sombre !
Ne reste pas passif ! Hélas, si c'est ainsi,
Dans un instant je crains de n'être plus du nombre ! »
Quant Dieu saisit les mots : « c'est froid ! » La froideur fût !
Avec elle climats, frimas et canicules.
Curieux il reprit : « humide ! » . Ainsi l'eau fût
En flaques ou crachins aux gouttes minuscules.
Quand sorti du mot « sombre ! » un photon s'élança,
La lumière fût en sa vitesse folle,
Le pendule du temps soudain se balança...
Et dans l'Eden un vieux coiffa son auréole.
... A suivre
- Cyraknow, dragon dé-bridé, Thomas McElwain et 2 autres aiment ceci
#2
Posté 23 avril 2021 - 03:37
C'est comme cela qu'il faut écrire.
#3
Posté 23 avril 2021 - 05:55
Une vision inédite des débuts du monde!
De quoi dépoussiérer un événement mille fois rabâché!
J'adore!
- Laurence HERAULT aime ceci
#4
Posté 23 avril 2021 - 07:46
Exceptionnel ! J'adore aussi.
"Le verbe qui devient nombre"... je suis fan !
- Cyraknow et Laurence HERAULT aiment ceci
#5
Posté 23 avril 2021 - 08:02
Anwen, je rêvais de placer aussi " le néant à nommer c'est un comble !" Mais il n'a pas trouvé où se mettre...
- Cyraknow, Anwen et Laurence HERAULT aiment ceci
#6
Posté 25 avril 2021 - 12:37
Réponse folle , en de-spee et pas du tout sérieuse
OUI sonnets, OUI chansons, mille vers parmi nous.
Le premier qui ronronne est un chat qu'on écoute
Et quoi que les chants sont, on lit quoiqu'il en coûte
Faits par dieux, par humains , peut être par minous
Que leur chorale sonne on est à leurs genoux,
À lécher du cumin sur cent poulets en croûte
Et comme à perséphone est l'Hadès sur sa route,
Qu'un vers soit tsunami, nous sommes ses remous
Nous sommes ses amis, nous sommes sans un doute
(On achète nos vers ailleurs qu'à LA REDOUTE)
Nous sommes les commis, les plus vifs, les moins mous.
Dieu fait bien ce qu'il veut, coup pour coup,goutte à goutte
Soit verbes fabuleux soit verbes qui dégoûtent
Au fond,
Ce dieu fou s'en fout qu'ils'en foutent
- Anwen et Flot Riant aiment ceci
#7
Posté 25 avril 2021 - 07:23
Si n'est à la redoute, vos vers sont redoutables !
Or, dieu craint la boutade. Gardez qu'il ne se doute
Que mots mis bout à bout, poussant à bout les tables
De lois inavouables, vous chérissiez--tabou !
Un totem coupable.
Oups... pardon, j'avance un peu. J'en suis déjà à l'Exode !
- dragon dé-bridé et Flot Riant aiment ceci
#8
Posté 25 avril 2021 - 08:31
On ne peut pas toujours tout écrire en alexandrins ;-)
Ca me rappelle les débats sans fin avec Gardia tiens....^^ ( mais c'est loin )
- Cyraknow, dragon dé-bridé et Flot Riant aiment ceci
#9
Posté 25 avril 2021 - 08:38
On ne peut pas toujours tout écrire en alexandrins ;-)
Ca me rappelle les débats sans fin avec Gardia tiens....^^ ( mais c'est loin )
Incroyable, dix ans plus tard... Presque 15 on en parle encore.
Ca ne m-etonne pas
Du reste, pour peu qu'on ne se prenne pas trop au serieux, on écrit bien ce qu'on veut
- Cyraknow, Anwen et Flot Riant aiment ceci