Yves Boudier a publié il y a quelques mois Silentiaire aux éditions de La lettre volée.
Silence
(câ) est la mort
où le blanc
(sâ)efface
surprend le corps
respirant
jour et nuit
grinçant
lâaxe du verrou et lâos tenace
un asile solitaire
(une vie
rompue au duel
horaire
habile aux lèvres
(sâ)ouvre
rouge
le rire nu
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Silence
(câ) est la relique
palladium
de lâabsent
mémoire/tissu
ferme
faîte
étai
sol
pour lâécriture
(maître
noir)
qui extrait la lumière
du spectre
défunt
le mythe
la légende
(p. 17 et 18
|
Silence
(câ) est la pluie
lâoblique
gésine
fidèle
à la loi météore
(de cendres
de sauterelles)
le ravage sous lâherbe
dâoù (sâ) écoulent
lâaliment
et le sel
larmier
à lâaffut
|
Silence
(câ) est la voix
des langues
nos sabirs
elle tient
le monde
entre ses traits ses trilles
saillit les
corps
le frai
de la pensée
(soliloque)
chante
bas
/
Silence
(câ) est la nature
le mouvement
prime
décollé/décentré
du néant
(terres
en attente)
sa venue blanche liqueur
que ne dispute
lâexercice
le sein
perle
perce
la roche
semence
en lumière chaude
la manÅuvre
souterraine
pp. 48, 49 et 50
Yves Boudier, Silentiaire, La Lettre volée, 2020, 96 p., 16â¬
Sur le site de lâéditeur
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