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(Carte blanche) à Claude Minière : "Ce qui sera le plus difficile à traduire"


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Posté 17 mai 2021 - 09:53

<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: center;"> </p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';"><strong>Ce qui sera le plus difficile à traduire<br /></strong></span></p>
<p class="MsoNormal blockquote" style="line-height: 125%; margin-left: 40px; margin-right: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 125%; font-family: 'Garamond','serif';">Ce qui sera le plus difficile à traduire du poème dâAmanda Gorman sera le <em>we </em>dans « The Hill We Climb ». Nous, quel nous, quel nÅud ? Un pluriel de majesté ? Les Américains ont bien sûr la formule sonnante, en postulat : « We, the people⦠» --- sur laquelle à plusieurs moments de lâhistoire fut portée lâemphase dâune fondation ou de revendications. A chaque fois la laissant nécessairement sans définition, un « nous » comme allant de soi, en douceur. Ou un nous à venir ? Un nous autoritaire, peut-être. Nous sommes dans la même cordée ? Cette petite unité de vocabulaire en tout cas ne sera pas sans colorer la montagne et lâascension. Ou plutôt non : il faudra que ce pronom ne soit point précisé ni éclairci ; il faudra quâil soit <em>entendu. </em>On verra ce que donne le oui. Il faut parfois prêcher le faux pour que se décèle le vrai.<br /><br /><strong>Claude Minière</strong><br /><br /><br /><br /></span></p><img src="http://feeds.feedbur.../~4/LvhvM1h9saw" height="1" width="1" alt=""/>

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