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les cerisiers de mon enfance


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3 réponses à ce sujet

#1 ELYSE

ELYSE

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Posté 19 février 2008 - 06:29

Je me souviens encore des senteurs de la campagne
Où se dressaient immenses et touffus deux cerisiers.
Perchée, du haut de la cime, j’apercevais la montagne
Et plus loin encore, à droite, le bleu de la méditerranée.

J’aimais au printemps voir apparaitre aux branches
Les fourreaux serrés des exquises fleurs blanches
Butinées par des abeilles à l’abdomen d’or poudré
Et je regardais, à distance respectable, leur ballet.

Puis, bien des jours plus tard, on guettait du chemin,
Les merles pilleurs des fruits au rose si translucide
Et nous courions, tapant rageusement dans nos mains,
Pour faire fuir ces voleurs loin des fruits encore acides.

Nous les attendions tant ces beaux pendants d’oreilles
Et voulions déguster les brillantes cerises vermeilles,
Crachant loin, en riant, les noyaux encore visqueux,
Pendant que coulait dans notre gorge le jus délicieux.

Il s’est perdu au loin, hélas, le temps béni de l’enfance !
Quand je suis retournée au champ, il me parut si petit ;
Je me souviens encore comme nous le trouvions immense
Et même si les cerisiers ont disparu, leur souvenir survit.

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#2 opaline

opaline

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Posté 19 février 2008 - 08:04

Un peu de nostalgie en te lisant.... J aime
Amicalement, Opa

#3 Invité_souris_*

Invité_souris_*
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Posté 19 février 2008 - 08:48

Bonjour Elyse,

Ton texte déborde de pure poésie :

"J’aimais au printemps voir apparaitre aux branches
Les fourreaux serrés des exquises fleurs blanches
Butinées par des abeilles à l’abdomen d’or poudré"

Ce sont les trois vers que j'ai particulièrement savourés, merci.

Amicalement
Souris


#4 nacer guidoum

nacer guidoum

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Posté 19 février 2008 - 11:18

Je me souviens encore des senteurs de la campagne Où se dressaient immenses et touffus deux cerisiers. Perchée, du haut de la cime, j'apercevais la montagne Et plus loin encore, à droite, le bleu de la méditerranée. J'aimais au printemps voir apparaitre aux branches Les fourreaux serrés des exquises fleurs blanches Butinées par des abeilles à l'abdomen d'or poudré Et je regardais, à distance respectable, leur ballet. Puis, bien des jours plus tard, on guettait du chemin, Les merles pilleurs des fruits au rose si translucide Et nous courions, tapant rageusement dans nos mains, Pour faire fuir ces voleurs loin des fruits encore acides. Nous les attendions tant ces beaux pendants d'oreilles Et voulions déguster les brillantes cerises vermeilles, Crachant loin, en riant, les noyaux encore visqueux, Pendant que coulait dans notre gorge le jus délicieux. Il s'est perdu au loin, hélas, le temps béni de l'enfance ! Quand je suis retournée au champ, il me parut si petit ; Je me souviens encore comme nous le trouvions immense Et même si les cerisiers ont disparu, leur souvenir survit. Fichier joint  cerisiers.jpg   57,55 Ko   14 téléchargement(s)


Très beau poème. Je l’ai lu et relu avec un plaisir immense. Je te remercie de m’avoir ramené à mon Enfance pendant quelques furtifs et agréables instants. Dans mon village, de l’autre rive de la méditerranée, il y avait des oliviers. Encore une fois, Merci.

Amicalement Nacer.