Chanson insoluble
Il me revient souvent les soirs d'amertume
Poussé par un âcre souffle d'épaisses brumes,
La même chanson hirsute et solitaire
Tant chargée de peine qu'insoluble dans l'air
Onde hideuse qui fuit le vent, triste chant,
Une faux qui brise le blé de son tranchant,
Un envol soudain de sinistres corbeaux,
Un souvenir qui vogue sous le pont Mirabeau
Peu d'espoir en ces longs draps suants de la prose
Quand médusé, le font blême, qu'à peine j'ose
Serrer mes poings à mes oreilles, je l'entends
Qui me parcourt l'échine, ce frisson méchant
Prends goût à la vie ma chanson épileptique,
A l'aube naissante des soirs apoplectiques :
Le silence n'est pas loin, l'aurore caresse
Déjà mon âme veule, déjà les pleurs cessent

Chanson insoluble
Débuté par _Myosotis_, févr. 22 2008 06:09
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