Ô Mère Nature tu nous crées animaux
Au travers d’orifices vaginaux
Nous n’avons pas demandé à être
Dans un corps et un genre qu’il faut bien mettre
Dans une famille et une époque
Dont il est clair que tu te moques
Pour des existences contre lesquelles
Nul n’a le droit de faire appel
Notre dernier jour venu
Tu captes nos atomes par le menu
Pour les intégrer à ton manteau
D’air, de terre et d’eau
Ou à d’autres vibrions
Et pour ces dons nous te devrions ?
Si nous t’écartons
Pour un dieu en carton
Dans son infinie clémence
Que ferait-il de plus immense ?
Face à ces demandes irritées
Laisse-nous juste la liberté
De chercher pour tes créatures
D’autres destinées et d’autres futurs