L'AUTRE SOLEIL
Depuis combien de temps
Mes yeux restent en éveil
Depuis combien de lurettes
J'attends de voir cette merveille
Un autre soleil aux rayons forts
Un soleil aux couleurs d'or
Qui se lèvera sur le corps
Des enfants de ces contrées
Où presque tout est déjà mort
J'attendais de voir se lever un soleil
Dont la luminosité aux éclats d'or
Ressemble au sang qui coule dans mon corps
Et dire qu'il est merveilleux
Ce soleil aux rayons radieux de miséricordieux
Qui prodiguera aux enfants de la terre
La mâne mystérieuse qu'ils attendaient
Pour fortifier leur frêle corps
Ces enfants vivent sur une terre de misère,
Une terre privée de soleil et de lumière.
Mille pays de notre planète
Vivent sans soleil
Tandis que mille et mille z'yeux
Vivent sans jamais voir la misère.
Faute d'une vraie et claire lumière
Les enfants de ces terres
Vivent en confondant l'argent avec Dieu
Et qu'ils croyaient que l'amitié et l'argent,
Ou bien l'amour et la haine
Que tout cela était une seule et même chose
Sans jamais savoir pourquoi
Car, on les a toujours laissé comprendre
Que avoir de l'argent
C'est voir le soleil qu'ils ne voyaient pas dehors
Et que la bonté, l'amitié et l'amour
Etaient la science des ignorants.
Ainsi, ces enfants-là vivant ainsi cloîtrés
N'étaient jamais pressés de voir le vrai soleil,
Celui qui efface par sa lumière toutes les misères,
La lumière de ce soleil qui découvre
Le visage de l'ignorance
En le dévoilant au grand jour,
C'est elle qu'il faudra tuer,
La lumière qui dévoile la vérité entre les collines;
La lumière qu'il faudra qu'on assassine.
Michaud MICHEL