Ciel d'étain
Qui te volera la parole remise
Debout dans la lumière
Naissante, éteinte
- ciel de cuivre... ou d’étain ? -
Dans le creux d’une main jamais montrée - le dos, le visage, des genoux arrachés mais les mains : non, pas les mains -, l’espoir d’un reflet, une illusion flétrie de beauté entre les lignes coupées au plus court de la vie.
Lueurs encore pâles et vives
- recel du bleu, à l’extrême limite du toucher -
chaque jour le long de la veine promet un nouvel échange des sangs
pacte où sacrifier les bêtes et essaimer vers le passé
les os argentés de douze mille mères dans l’implosion d’une mégapole.
En pensant à ces silences à tenir conspués, en parure
- une écharpe à se battre de lourdes hanches -
ne s’en remettre qu’au vent lui-même !
Et dans le déploiement de l’étoffe, laisser parmi calcaires et dolomies
tomber là ta plus lourde pierre à l’obstiné d’Autres ailleurs.
Paroles ô vols circulaires …
Qui reprendra votre don.

Ciel d'étain
Débuté par Ariel, févr. 27 2008 11:38
5 réponses à ce sujet
#1
Posté 27 février 2008 - 11:38
#2
Posté 28 février 2008 - 07:09
Possession
...
Tu as regardé vers,
à la jointure de la main et du métro,
aussi chaste que la déesse du sang,
- déesse matinale
vers l'écope du monde.
Droit, aux silences de tes regards.
Jetés au sursis des tempes comme les sacs du ciel.
Nulle part de pas où tomber.
En leur martèlement, Tu.
Hommes aux toujours des pierres lancées,
Êtres possédés de leurs mains,
métissés d'ailleurs, d'exils purs,
leurs lèvres, leurs foulards,
harmonieux du linge à l'effort de leurs muscles.
Al pecho de leurs armes, hôtes toujours.
Demeurent libres, riches au cordeau de la voix.
Dérivent et s'emparent de l'orient du ventre,
tempes écrasées sous l'envie de tirer la parole du dessous :
" Essuie son ventre entre tes lèvres "
--------
...
Tu as regardé vers,
à la jointure de la main et du métro,
aussi chaste que la déesse du sang,
- déesse matinale
vers l'écope du monde.
Droit, aux silences de tes regards.
Jetés au sursis des tempes comme les sacs du ciel.
Nulle part de pas où tomber.
En leur martèlement, Tu.
Hommes aux toujours des pierres lancées,
Êtres possédés de leurs mains,
métissés d'ailleurs, d'exils purs,
leurs lèvres, leurs foulards,
harmonieux du linge à l'effort de leurs muscles.
Al pecho de leurs armes, hôtes toujours.
Demeurent libres, riches au cordeau de la voix.
Dérivent et s'emparent de l'orient du ventre,
tempes écrasées sous l'envie de tirer la parole du dessous :
" Essuie son ventre entre tes lèvres "
--------
#3
Posté 28 février 2008 - 08:12
...
#4
Posté 29 février 2008 - 12:12
Merci Chantal,
ce plus que commentaire est un vrai plaisir.
Je suis un peu moins surpris de le trouver ici,
dans un texte qui tire une de ses sources du Potosi.
ce plus que commentaire est un vrai plaisir.
Je suis un peu moins surpris de le trouver ici,
dans un texte qui tire une de ses sources du Potosi.
#5
Posté 29 février 2008 - 08:42
Lu avec plaisir, ainsi que celui de Bopya, pour commencer la journée en gouttes dévisagées. Malheureusement, juste le temps d'imprimer et emporter dans mon cartable quelques brumes de vos instants. Je reviendrai certainement.
#6
Posté 01 mars 2008 - 06:35
— de ta moindre surprise, Jean-François,
" contrastes des invisibles ",
entrer dans les Andes à la une de pierres,
le long des plinthes, des rues-mères,
torchée de ciels et de mortes-soifs,
" chacun de nous puisque l'air demeure l'odeur calme d'Ararat "
" contrastes des invisibles ",
entrer dans les Andes à la une de pierres,
le long des plinthes, des rues-mères,
torchée de ciels et de mortes-soifs,
" chacun de nous puisque l'air demeure l'odeur calme d'Ararat "