Dans l'or le soir trempe ses vapeurs dénudées.
Sagement l'étoile à la croisée accoudée
Murmure à tes noirs cils du haut de sa corbeille
L'immensité qui tombe en grappes de groseilles.
A l'heure où les solitudes reprennent leur souffle,
Tes iris fleurissent, capturés en vain par les songes,
Bercés quand palpitent tes mèches aux embruns de girofle :
Le sommeil de Pandore dans l'écho d'un doux mensonge.
Sur l'étreinte de l'horizon s'enflamment les navires
Contre un soleil rouge, toutes voiles levées, qui s'étire.
Déjà cette distance nous retient loin de l'autre,
A butiner au gré des instants, au plus près de l'antre.
Mes phares regardent à travers les océans, les terres,
S'égarent à deviner toujours ta silhouette sans nom
A percuter ton coeur sans dessus dessous, lumignons
De deux éclats de vert fané déchirant mes artères.
Chaque jour qui meurt donne son sens à la vie.
Chaque seconde, une larme au bord de la noyade
Sous mes paupières placides frémit
Et c'est un pas de plus qui bat vers ta chamade.

Chamade
Débuté par comateen, févr. 28 2008 01:32
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 28 février 2008 - 01:32
#2
Posté 28 février 2008 - 03:03
Beau; beau, très beau!
Amitiés marines. V.
Amitiés marines. V.
#3
Posté 29 février 2008 - 08:39
On se laisse facilement emporter, et c'est bien. Très agréable. Bonne journée.
#4
Posté 29 février 2008 - 09:55
Chaque jour qui meurt donne son sens à la vie.
Chaque seconde, une larme au bord de la noyade
Sous mes paupières placides frémit
Et c'est un pas de plus qui bat vers ta chamade.
Quatrain très romantique. Bravo !
Amicalement Nacer.
Chaque seconde, une larme au bord de la noyade
Sous mes paupières placides frémit
Et c'est un pas de plus qui bat vers ta chamade.
Quatrain très romantique. Bravo !
Amicalement Nacer.