Papa
Papa chéri, c’est toi, qui reviens me guérir ?
Me mourant comme un saint dignement en martyr,
Prêt de toi je te sens et te vois me sourire,
Le visage plus beau, juste avant de partir.
Je me tiens désormais tout à fait debout droit,
La splendeur de tes yeux rayonne aux chants des anges.
Dans un balai gracieux, mon esprit maladroit,
De sentir la douceur de tes mains qui me langent.
Tu me prends dans tes bras pour bercer mon chagrin
Comme avant tu faisais pour me couvrir de pleurs.
Aux sources du passé qui ne prend jamais fin,
Je me retrouve enfin dans la joie de l’humeur.
Viens me voir jamais plus, je serai toujours là ,
Car déjà tu t’effaces et je me sens amère.
Plus dur est mon émoi, rien ne dure ici bas,
Si ce n’est qu’apparaître non loin mes chimères.