Il m'a vu ce cargo qui rouille
échoué sur les haut-fonds
flatté d'embruns qui le mouillent
de turquoise se confond
Il m'a vu cet ara filant
en oiseau de paradis
Ciel, de son vol estafilant
bouquet, couleur de jadis
Tu as frémi, bougainvillier
quand ma pupille s'ouvrait
et ma rétine ensanglantée
des larmes de beauté pleurait
Tu as frémi, fleur d'hibiscus
sous le vent de ma caresse
gémissant ton triste chorus
aux cheveux d'une tendresse
Tu t'es ployé, cheval fourbu
sous cette charge étonnée
par mon corps, surpris d'être bu
par nos fatigues mêlées
Tu t'es ployé, ô serviteur
sourire qui me transperce
et je me prenais en horreur
toi, esclave en mon commerce
Tu dis: "je vis de ton argent,
je suis plus libre que toi
touriste, tu m'offres le temps
d'espérer nourrir tout mon toit,
Les petites banques qui me prêtent
et l'épicier qui me vend
poignée de riz, papaye blette,
nécessité soulageant"
Tu me dis toute la fierté
de ton peuple sans misère
plutôt la noble pauvreté
et les lambeaux de chimères
Celles d'un jour nous ressembler
gras, rissolants de soleil
perdant au change gagné
votre âme.. comme nous... pareil!
Caraïbes, tes colibris
goutte d'ambre de mémoire
sertis dedans, sauvés d'oubli
dansent un merengue dérisoire...
...

Caraïbes
#1
Invité_Apocope_*
Posté 03 mars 2008 - 09:19
#2
Posté 03 mars 2008 - 09:24
#3
Invité_souris_*
Posté 03 mars 2008 - 09:30
Il est beau, très beau ton poème, bravo
Amicalement
Souris
#4
Posté 03 mars 2008 - 10:38
J’espère que tu t’es bien reposé/bronzé lors de ton congé
2 : le poème est très beau, comme j’en aime.
#5
Posté 03 mars 2008 - 11:06
Je ne sais si tu en reviens ou si tu t'en souviens
mais quand j'irai, je pourrai comparer les leurs aux tiennes
Elles ont intérêt à être belles, alors !
Ravi de pouvoir te relire ici !
Paname
#6
Posté 03 mars 2008 - 01:06
Comme toujours tu ajoutes à la Beauté. Rares sont ceux qui ont ce talent.
Amitiés
bibi 2008
#7
Posté 03 mars 2008 - 04:18
Il m'a vu ce cargo qui rouille
échoué sur les haut-fonds
flatté d'embruns qui le mouillent
de turquoise se confond
Il m'a vu cet ara filant
en oiseau de paradis
Ciel, de son vol estafilant
bouquet, couleur de jadis
Tu as frémi, bougainvillier
quand ma pupille s'ouvrait
et ma rétine ensanglantée
des larmes de beauté pleurait
Tu as frémi, fleur d'hibiscus
sous le vent de ma caresse
gémissant ton triste chorus
aux cheveux d'une tendresse
Tu t'es ployé, cheval fourbu
sous cette charge étonnée
par mon corps, surpris d'être bu
par nos fatigues mêlées
Tu t'es ployé, ô serviteur
sourire qui me transperce
et je me prenais en horreur
toi, esclave en mon commerce
Tu dis: "je vis de ton argent,
je suis plus libre que toi
touriste, tu m'offres le temps
d'espérer nourrir tout mon toit,
Les petites banques qui me prêtent
et l'épicier qui me vend
poignée de riz, papaye blette,
nécessité soulageant"
Tu me dis toute la fierté
de ton peuple sans misère
plutôt la noble pauvreté
et les lambeaux de chimères
Celles d'un jour nous ressembler
gras, rissolants de soleil
perdant au change gagné
votre âme.. comme nous... pareil!
Caraïbes, tes colibris
goutte d'ambre de mémoire
sertis dedans, sauvés d'oubli
dansent un merengue dérisoire...
...
Je suis plutôt choqué,pas par ton texte,très beau,mais plutôt par les commentaires...
Pourtant je suis très loin d'avoir les idées prudes....
Combien ça t'a couté pour la fille de joie ??
Michel
#8
Invité_Apocope_*
Posté 03 mars 2008 - 08:19
Je crois qu'il y a là un malentendu, la fleur d'hibiscus était accrochée à la chevelure de ma fille et le cheval fourbu était un sympathique quadrumane de la race des équidés qui a bien voulu porter mon errance...Je suis plutôt choqué,pas par ton texte,très beau,mais plutôt par les commentaires...
Pourtant je suis très loin d'avoir les idées prudes....
Combien ça t'a couté pour la fille de joie ??
Michel
Je ne sais rien d'autre des filles de joie que leur tristesse insigne.
Merci de votre compliment.absluement superbe...à lire et à relire. Je vais aller voir vos autres écrits à tête reposée pour vous découvrir plus avant.
Bonjour Apocope,
Il est beau, très beau ton poème, bravo
Amicalement
Souris
Bonsoir Souris et merci de tes mots.
1 : bonjour apocope, bon retour,
J'espère que tu t'es bien reposé/bronzé lors de ton congé
2 : le poème est très beau, comme j'en aime.
Oui au 1 et merci du 2.
Magnifiques Caraïbes, Apocope !
Je ne sais si tu en reviens ou si tu t'en souviens
mais quand j'irai, je pourrai comparer les leurs aux tiennes
Elles ont intérêt à être belles, alors !
Ravi de pouvoir te relire ici !
Paname
J'en reviens et elles sont belles les Caraïbes, de leurs plages de rêves aux montagnes pelées.
J'en suis revenu traversé de beautés et de questions, en effet, mon cher Bibi, merci d'avoir saisi ce que mes souvenirs avaient de méditatifs.Comme toujours, tu nous offres de quoi réfléchir profondément.
Comme toujours tu ajoutes à la Beauté. Rares sont ceux qui ont ce talent.
Amitiés
bibi 2008
#9
Posté 03 mars 2008 - 11:07
Je crois qu'il y a là un malentendu, la fleur d'hibiscus était accrochée à la chevelure de ma fille et le cheval fourbu était un sympathique quadrumane de la race des équidés qui a bien voulu porter mon errance...
Je ne sais rien d'autre des filles de joie que leur tristesse insigne.
Merci de votre compliment.
Bonsoir Souris et merci de tes mots.
Oui au 1 et merci du 2.
J'en reviens et elles sont belles les Caraïbes, de leurs plages de rêves aux montagnes pelées.
J'en suis revenu traversé de beautés et de questions, en effet, mon cher Bibi, merci d'avoir saisi ce que mes souvenirs avaient de méditatifs.
dsl...c'est bien moi,comprendre tout de travers...je trouve que ca tombait quand meme sous le sens
Michel
#10
Invité_Apocope_*
Posté 04 mars 2008 - 09:43
dsl...c'est bien moi,comprendre tout de travers...je trouve que ca tombait quand meme sous le sens
Michel
Combien de poèmes sont tombés sous les balles du sens...

#11
Posté 04 mars 2008 - 05:40
Amicalement Nacer
#12
Invité_Apocope_*
Posté 04 mars 2008 - 09:23
Merci mon ami.C'est MAJESTUEUX ! Bravo!
Amicalement Nacer
#13
Posté 04 mars 2008 - 09:57
sur des lieux où tout n'est qu'apparente ivresse...
#14
Posté 05 mars 2008 - 01:13
plutot la noble pauvrete,c'est d'une extreme beaute,bravo mon ami,solitaireIl m'a vu ce cargo qui rouille
échoué sur les haut-fonds
flatté d'embruns qui le mouillent
de turquoise se confond
Il m'a vu cet ara filant
en oiseau de paradis
Ciel, de son vol estafilant
bouquet, couleur de jadis
Tu as frémi, bougainvillier
quand ma pupille s'ouvrait
et ma rétine ensanglantée
des larmes de beauté pleurait
Tu as frémi, fleur d'hibiscus
sous le vent de ma caresse
gémissant ton triste chorus
aux cheveux d'une tendresse
Tu t'es ployé, cheval fourbu
sous cette charge étonnée
par mon corps, surpris d'être bu
par nos fatigues mêlées
Tu t'es ployé, ô serviteur
sourire qui me transperce
et je me prenais en horreur
toi, esclave en mon commerce
Tu dis: "je vis de ton argent,
je suis plus libre que toi
touriste, tu m'offres le temps
d'espérer nourrir tout mon toit,
Les petites banques qui me prêtent
et l'épicier qui me vend
poignée de riz, papaye blette,
nécessité soulageant"
Tu me dis toute la fierté
de ton peuple sans misère
plutôt la noble pauvreté
et les lambeaux de chimères
Celles d'un jour nous ressembler
gras, rissolants de soleil
perdant au change gagné
votre âme.. comme nous... pareil!
Caraïbes, tes colibris
goutte d'ambre de mémoire
sertis dedans, sauvés d'oubli
dansent un merengue dérisoire...
...