L’amant
Je me mets à bramer le long des bords de Creuse,
Sur le chemin des cœurs je traîne mes traverses ;
Tournées à tous les vents, mes amours malheureuses,
D’essuyer mon cafard sous le poids des averses.
A l’abri des regards je me suis réfugié
Sous le pont des désirs, laisser passer le train ;
Résigné à mourir comme un privilégier
De manière amusée comme un vrai boute-en-train.
L’élixir de conscience a toujours mieux raison
D’humilier sans façon l’estropié de l’esprit ;
Livré à ses bourreaux qui médisent à foison,
La moisson des nantis pour tout dam et tout prix.
Je ne suis que néant, lacéré, nonchalant,
Oublié dans la nuit de mon passé d’enfant ;
Mais je cherche fortune, enfouissant mes talents,
La rançon de l’amant, tout en me baladant.