bibi

les maux morts-vivants
de ces mots trimballants
sans refuge dans le vent froid
dans la paix des heures brèves
s'appaisent de quiétude intérieure

bibi 2011

 293431640_1_.jpg   3,18 Ko   14 téléchargement(s)

Quelques oiseaux bleus volent dans le ciel
Dans le ciel soupirent des nuages roses
Rose leur ombre dans l'eau qui dort
Dans l'eau qui rêve se noie leur présence

Leur présence est comme le bleu qui fuit
Fuir vers le bleu onirique est-ce le salut ?
Ils viennent se poser près de la source
Dans la source se désaltère leur lendemain

Mon Dieu faut-il que l'aube ait chaque jour
Chaque jour ses deux pieds dans la lumière
Pour qu'ils reviennent vivre le rêve du vol ?

Quelques oiseaux volent haut dans le ciel
Dans l’œil du ciel passent les nuages roses
Et dans les nuages se dissimulent les chagrins

bibi 2008
 

Tout est silence
Tout est Verbe
Silence !
Qui précède la parole
Au coeur de la lumière ?

Rien est silence
Bien sont les mots
Silence !
Qui succède
Le bruitage des pas
Et les soupirs du tombeau ?

bibi 2007

Elle
Belle,
Rebelle,
Insoumise.

Des fleurs éparpillées au sol
Chaque pétale porte joyeux
L'empreinte d'un non-dit.

Elle
Belle,
Rebelle,
Enfin soumise

Des mots pour l'entente
Des gestes pour le charme
Et les merveilleux silences
Se remplissent d'amour.


bibi 2007

Un souffle nouveau
D'ombres blanches,
De lunes noires,
De sons flambants neufs
Se lève scrupuleusement
Aux cris de la rime qui mime
Et se sont démaquillés
Tous les non dits
Tous les trop dits
Tous les pas assez dits.

Mais j'accepte ma foi
Que tout est répétition
Et que rien de nouveau existe
Quand saigne la blessure
Pour le vide des douleurs.

bibi 2007

Quel Alaska dans l'exile
Quelle Sibérie de goulag
Encore des rêves de mots sombres
Aux yeux des siècles de lumière...

Dans le bleu se noie un soleil noir
Et mon pays a froid au coeur.

bibi 2007

MERCI POÈTE !

La barque intérieure
Est dans la rade
Prête, chargée
De rêves merveilleux
De fruits de toutes sortes
De prières pour tous les saints
Elle se glisse sur l'océan
De la pensée libre
Libre comme le vent
Dans la savane
Libre comme le son du tam-tam
Dans la brousse.

Pour tes mots Ô Poète
Aux pieds du Kilimandjaro
S'arrêtera le voyage
des vagues insulaires
Aux écumes endeuillées
Pour que Haiti endolorie
De silence remercie

Car son visage blême
Est encore mouillé
De larmes d'oiseaux migrateurs
Et est encore couvert de graffiti
Partant pour l'exile.

Chanteras-tu un jour Ô Poète !
Le chant lugubre et amer
Du boat people d'hier et d'aujourd'hui
Emprisonné au ventre de l'océan ?

Peux-tu vraiment un jour Ô Poète !
Ressentir l'immense douleur
De cette longue et horrible traversée
Qui perdure encore dans le temps ?

Ô Poète ! Ma barque intérieure
Tristement laisse la rade
Ce soir de pleine lune,
Elle cherche le port de ta claire conscience.

bibi 2007

Il n'a aucune idée grise
Aucune pensée noire
Aucune image blanche
Aucun rêve-espoir
Qu'il ne peut pas enlever
De sa tête de mort vivant
Pour les placer soigneusement
Sur la page de son quotidien.

Il connait bien le vocabulaire
Des images autistes
Des paroles muettes
Des pensées mortes
Des bruyants silences
Des « Au secours » du vide
Et des « A moi » de l'Absence.

Il regarde le jour
dès l'aube incandescente
Pour entendre nostalgique
L'agonie des Palmistes.
Il assiste au crépuscule vermeil
A l'exil des oiseaux sans ailes.

Mais il garde près de lui
L'amulette ancestrale
Des milles hauts chants insulaires.

Car, il vient de la terre
Il vient des cieux
Il porte le soleil dans ses souvenirs
Il embrasse les plaintes de l'étoile
Et, quand il est dans les mots hors de lui
Il voit le temps comme l'asile incolore
De toutes les douleurs humaines.

bibi 2007