Au bord de la falaise.
A la lisière de la calanque,
Il boitait mollement.
Les prunelles avides,
Et la caboche pleine de hic.
Des yeux blafards, au ventre creux.
De la gorge nouée, aux poings sanglés,
L’anorexie de la vie
A annihilé ses vociférations.
Il arrachait chaque sandale à l’emprise de la glaise.
Il forçait chaque foulée à mesure du layon.
La sueur sur sa frimousse forait d’avantage les pores,
Et les sels de son être lui calcinaient l’épiderme.
A toutes ces avanies,
L’envie continûment plus dense,
Il a hissé sa carcasse,
Au plus haut des remparts.
La froideur électrique de l’alizé marine
Titilla sa peau de manière maternelle.
Tandis que les senteurs des varechs de la grève,
Mirent un point d’honneur à l’imminent naufrage.
C’est alors qu’au pareil labeur du taureau dans l’arène
Ses membres se sont dressés à la crête des cieux.
En lorgnant au faîte de l’immensité boréale,
Comme pour narguer le trépas, d’une suprême impulsion,
Il vit son poing soudé, le majeur déployé !

Au bord de la falaise.
Débuté par decker, avril 14 2008 07:48
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