Ceci est dédié bien évidemment à mes trois félins: Moly Malone, O'Malley, Munky
Hautain, les yeux mi-clos, en seigneur du foyer,
Les pattes repliées sous le soyeux corps roux,Faussement nonchalant, vibrisses déployées,
Du haut de son fauteuil règne le fier matou.
Baudelaire le savait, lui qui les aimait tant,
Que les chats vous tolèrent même s’ils semblent câlins ;
Que l’Homme n’est pour le chat que féal ou manant,
Comme lui-même est le maître incontesté du chien.
Le chien, en la maison, est votre adorateur,
Levant vers vous des yeux affectueux et conquis.
Cependant le chat, lui, n’en fait qu’à son humeur ;
Fier et indépendant, il vous reste insoumis.
Toutes griffes dehors, d’un preste coup de patte
Il sait remettre en place les présomptueux.
Se levant, il s’étire et s’éloigne sans hâte,
Vous jetant le regard qu’un roi a pour un gueux.
Et pourtant ce félin, ce tigre en réduction
Aux griffes acérées, vous surprendra toujours ;
Ce tout petit cougar, ce miniature lion,
Se blottira sur vous, quémandant votre amour.
Assis au coin du feu, un chat sur les genoux,
Caressant son pelage langoureusement,
Et grattant le menton de l’animal si doux_
Quels instants de plaisir et de contentement !
20 janvier 2011
