A la fenêtre, pendant la nuit
Poème de VICTOR HUGO
Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l'océan blêmi ; Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ; Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite, Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée. La tempête est écume et la flamme est fumée. Rien n'est, hors du moment, L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde. Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde Le monde, écroulement.
L'astre estil le point fixe en ce mouvant problème ? Ce ciel que nous voyons futil toujours le même ? Le seratil toujours? L'homme atil sur son front des clartés éternelles ? Et verratil toujours les mêmes sentinelles Monter aux mêmes tours ? [...]
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