→Record : Arrête un peu, mon Coeur, où vas-tu si courant ?
Arrête un peu, mon Coeur, où vas-tu si courant ?
Poème de PHILIPPE DESPORTES
Arrête un peu, mon Coeur, où vastu si courant ? Je vais trouver les yeux qui sain me peuvent rendre. Je te prie, attendsmoi. Je ne te puis attendre, Je suis pressé du feu qui me va dévorant.
Il faut bien, ô mon coeur ! que tu sois ignorant, De ne pouvoir encor ta misère comprendre : Ces yeux d'un seul regard te réduiront en cendre : Ce sont tes ennemis, t'irontils secourant ?
Envers ses ennemis, si doucement on n'use ; Ces yeux ne sont point tels. Ah ! c'est ce qui t'abuse : Le fin berger surprend l'oiseau par des appâts.
Tu t'abuses toimême, ou tu brûles d'envie, Car l'oiseau malheureux s'envole à son trépas, Moi, je vole à des yeux qui me donnent la vie.
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